mardi 30 octobre 2007

Smile you’re being watched

Going to the gym to exercice is among the things I hate most. In my “boring things you can do” list it’s ranked between watching live the drying program of my clothes in my washing machine and waiting 30 minutes for the next train to Cergy since I witnessed the door of the previous one closing just in front of my eyes.

So why did I sign up for a 10 weeks 5 sessions a week program at my local (i.e. Google) gym? Well, it seemed like a good idea at the time I did so. Plus, I never learned how to say “No” (this is a real problem in my life, I might develop why in a post one day). Now I’m stuck with this program since both my roommate and a colleague of mine enrolled as well and count on me to keep all 3 of us highly motivated.

So here I was last Monday at the gym for a 30 minutes session of running that I was already expecting to be boring as always when I found a pair of headphones and the TV switched on a show that was beginning on the BBC. A few cameramen teamed up with 4 police patrols of a rough neighbourhood and I was to watch the most exciting moments of these patrols captured lived on camera. How great!

Story #1: We’re watching the scene from a surveillance camera. A white van is parked on the street. Three 12 years old are cycling in circles around the van. After a couple minutes one of them breaks the front seat widow, steals a package left alone on the seat and cycles away with his 2 accomplices. The kids didn’t see the camera but the camera saw the kids! The chase begins. A helicopter starts chasing the kids that don’t notice they’re being followed. Soon after, a motorcycle and a car join the chase. After a few minutes of unsustainable adrenaline the kids have calmly hidden at their HQ (their mom’s house) and the police arrives only a minute later, enters the house, handcuffs the three 12 years old and discovers what’s inside the stolen package: a pairs of boots. The kids are placed under arrest and brought to the precint. It’s another fantastic victory for the police in the war against criminality.

Story #2: We’re in a car patrol. In front of us a 24 years old in a red Ford Ka just drove into what clearly is a “bus lane only from 8 a.m. to 7 p.m.”. And it’s only 5 p.m. The careless driver is pulled off by the police officers. A €30 fine is issued after a good 15 minutes of explanation of why using bus lanes as a shortcut at that time of the day is a very wrong thing to do.

All the stories were more or less the same pathetic ones, all showing how easy it is to waste the tax payer money (chasing 12 year old with an helicopter!) and how dangerous it is to live in England (think that these stories are supposed to take place in a “hot neighbourhood”). Simply amazing for a French guy who just spent his last 4 years in the urban jungle of Cergy.

Fortunately, this poor quality TV kept me focused on something else than my running and my 30 minutes session felt like 15 only. There is finally one person that benefited from all that money wasted.

mardi 16 octobre 2007

Le Match du Jour

Dans le monde de la restauration rapide le cône est à la mode. Vous connaissiez le cône glacé, le cornet de churros et l’inévitable cornet de frites « d’eul baraque ô frit’ », laissez-moi vous présenter le cornet de pâtes et la pizza en cône.

J’ai découvert ces 2 concepts récemment et s’ils jouent tous les 2 dans la même assiette je pense que l’un et l’autre sont promis à des destins bien différents.

Le cône de pâtes, testé il y a un an, est distribué par PastaCosy, une enseigne qui offre différents choix de pâtes (saumon, carbo, etc…) à emporter et à manger dans un cône en carton. Rapidement servi, les plats se dégustent facilement à l’aide d’une fourchette en plastique. C’est pratique et ça devrait bien marcher. Le succès de la pizza en cône me semble pour sa part moins évident.

D’abord la Kono Pizza met un bon 10 minutes à cuire ce qui est une aberration en restauration rapide. Face au sandwich (vendu dans la seconde), aux plats micro-ondables (réchauffés en 3 minutes) ou au menu Big Mac (5 minutes de la préparation à la digestion) la Kono Pizza se fait ridiculiser par tous ses concurrents. Premier désavantage.

En admettant que, comme moi, le client type soit coincé à l’aéroport de Beauvais sans avoir mangé et n’ai pas d’autres perspectives alimentaire que la Kono Pizza (car bizarrement, tous le reste a été vendu avant lesdites pizzas…) alors d’accord, on peut tabler sur quelques ventes hasardeuses.

Néanmoins, pour le réachat c’est pas gagné. Parce que la Kono Pizza c’est à peu près aussi pratique à manger qu’un cône glacé en pleine canicule (2ème désavantage), à la différence près que la Kono Pizza a profité de ses 10 interminables minutes de cuisson pour vous arriver brûlante entre les doigts (3ème désavantage). Les premières bouchées précautionneuses ne peuvent éviter au cône rigide de se fendre en propulsant une coulée de lave fromagée sur vos doigts. Habitué à gérer pareille situation d’urgence en été, le premier réflexe du client lambda est de lécher ladite substance pour arrêter l’hémorragie de crème glacée.

Dans mon cas ce fût surtout la première brûlure à la langue de mon repas. Plusieurs autres ont suivi et ma langue comme mes doigts meurtris se souviennent de cette Kono Pizza bien mieux que mes papilles qui ne m’ont pas spécialement remerciées pour ce dîner improvisé.
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Le match du jour : PastaCosy vs. KonoPizza
Victoire sans appel de PastaCosy grâce à sa rapidité et sa simplicité. Le business model de la Kono Pizza (clientèle involontaire et réachat plus qu’improbable) est fragile et aléatoire.

jeudi 4 octobre 2007

La fin de ma vie étudiante?

Hier j’ai reçu un message d’une amie de prépa sur Facebook. Elle venait aux nouvelles pour savoir comment s’était passé la fin de mon CDD chez Air France et mon installation à Dublin. Dans son message elle me posait la question suivante : « Ca fait quoi d'avoir quitté -définitivement- le monde de la vie étudiante et de rentrer pleinement dans la vie active?! »

Question normale me diras-tu cher lecteur, puisque, techniquement, pour un œil extérieur, c’est ce que j’ai fait : j’ai quitté la vie étudiante pour rentrer pour de bon dans la vie active. C'est la version officielle.

Ouvre bien grand les mains cher lecteur, car je m’apprête à y déposer un pass backstage VIP : je vais te dire la vérité cachée derrière la version officielle.

Rentrer chez Google comme tu le pré-sent lecteur, c’est pas exactement « rentrer pleinement dans la vie active » comme cela pourrait l’être quand on rentre dans un boîte normale. Rentrer chez Google c’est plutôt passer en douceur d’un monde étudiant où l’on suit des cours à un autre monde étudiant où l’on travaille et met en pratique ce qu’on a appris.

Si le travail y est sérieux, efficace et exécuté consciencieusement, l’ambiance dans laquelle il s’effectue se rapproche plutôt de celle d’un campus étudiant. Des consoles de jeux, des billards, des ballons, des couleurs, et des poufs dans tous les coins sont en effet là pour nous rappeler qu’il est important de se sentir bien au bureau. Dans le même état d’esprit, je n’ai toujours pas vu la moindre personne en costard/cravate depuis un mois que je suis ici (et je doute de ne jamais en voir d’ailleurs). Ici c’est Casual Friday Every Day. La moyenne d’âge est particulièrement jeune (à la louche je dirai 27-28 ans) et les soirées particulièrement nombreuses le vendredi soir et le week-end. Si j’ajoute à cela le fait que toute l’Europe est représentée, je peux même dire que j’ai l’impression d’être en train d’effectuer l’échange Erasmus que je n’ai jamais pris le temps de faire ! Tout bonnement incroyable!

D’ici 10 jours je recevrai mon diplôme de l’Essec qui était censé mettre un terme symbolique à ma vie étudiante mais je pense qu’elle est finalement loin d’être achevée et j’ai plutôt l’impression de prolonger le hold-up que fût mon apprentissage. Les initiés apprécieront...