lundi 21 janvier 2008

Lire (ou relire) les classiques

De mes années de prépa j’ai quasiment tout oublié. Le constat est triste mais malheureusement vrai. Les raisonnements et théories économiques subtiles, mon espagnol courant jamais utilisé depuis les concours, les concepts philosophiques, les grands moments de la Révolution Industrielle, les intégrales, les limites vers l’infini de fonctions mathématiques complexes et autres loi de Bernouilli font partis de ces choses que la machine à étudier que je fus à une époque savait ou savait faire les yeux fermés et dont j’ai aujourd’hui bien du mal à simplement retrouver le nom. En plus d’être décevant c’est très frustrant.

Si j’ai certes oublié pas mal de chose de mes deux belles années à Versailles, j’en ai néanmoins conservé l’essentiel : un groupe d’amis exceptionnel même si difficile à mobiliser pour ce fameux week-end entre potes qui doit toujours voir le jour ainsi qu’une capacité et une méthode de travail digne d’un processeur Intel. J’en ai également gardé un souvenir qui date de la première lecture en prépa. Un célèbre historien (Bairoch je crois, Ariès peut-être, ou quelqu'un d'autre, ça n'a pas grande importance) avait démontré je ne sais plus comment qu’au Moyen-Age il était impossible de ne pas croire en l’existence de Dieu.

Tout le monde croyait en Dieu ! Cela explique et justifie bien des choses (Croisades, Inquisition, mais aussi innombrables constructions d’églises, cathédrales etc…). Pour moi qui me suis toujours considéré comme « chrétien non croyant et non pratiquant », cela m’a surtout parût fascinant.

Il faut dire que tout petit déjà j’ai rapidement assimilé Dieu et la religion à quelque chose de particulièrement barbant et peu attractif. Messe le dimanche, catéchèse, communions collectives au collège, … Honnêtement j’ai suivi le mouvement comme tout le monde sans y croire une seconde et surtout sans poser la moindre question. Car s’il y a bien une chose que j’ai vite comprise dans les écoles Catholiques où j’ai été c’est que poser des questions sur l’existence de Dieu est assez mal vu et que feindre d’y croire est une option beaucoup moins périlleuse dans 100% des cas. C’est donc sans question n’y passion que j’ai terminé mes années dans l’enseignement privé. Par effet de rejet certainement et aussi par absence d’occasion aussi, je n’y ai plus pensé dans les années qui suivirent. Il y eu bien cette découverte en prépa mais elle ne déclencha rien de plus qu’un étonnement.

Ces dernières années, les transformations d’Alexandre et Anne-Christine, la conversion d’Emmanuel et la fréquentation de Laure et Beth m’ont fait découvrir un côté de la religion que mon éducation Catholique avait lamentablement échoué à me montrer : il semblerait que tout ceci puisse avoir du bon. Pour l’instant je continue de ne pas y croire et de penser ne pas en avoir besoin mais j’ai également décidé de lire, par curiosité, le plus grand best-seller de tous les temps, la Bible, avec pour objectif de comprendre ce qui a pu et peut encore mobiliser autant de personnes. Quelque part je me dis que peut-être je suis en train de rater un truc. "Wait and see" comme dirait l'autre. Et puis si je n’y trouve rien de spécial, cela me permettra au moins de tenir l’une de mes bonnes résolutions de 2008 : « lire (ou relire) les classiques ». En plus de la Bible, cette semaine je me suis attaqué au « Viel Homme et la Mer » d’Hemingway.

dimanche 6 janvier 2008

Etre Français à l’étranger*

Tous les Français à l’étranger expérimentent à un moment ou à un autre comme un certain « mal du pays », j’en suis sûr. Je ne vous parle pas ici des grèves de la SNCF et de la RATP (et de la trop fameuse interconnection coupée sur la ligne A du RER), je ne vous parle pas des parisiens grossiers, je ne vous parle pas non plus des programmes de télé réalité de TF1 et M6 (à l’exception de Kôh-Lanta), non tout ça on s’en passe très vite et à bien y regarder on n’en n’a même pas besoin du tout. Le mal du pays dont je vous parle est un mal « gastronomique ». Si nous mangeons à notre faim, Dieu merci, nous ne mangeons pas nécessairement à notre goût.

A ce titre tous les pays ne se valent pas. Au Japon et au Liban par exemple, je n’ai pas tellement ressenti ce manque tant les gastronomies locales sont riches, variées et savoureuses. En Irlande, mes papilles se sentent malheureusement moins à l’aise. Les spécialités du coin sont l’Irish Breakfast (grosses saucisses, bacon épais et bien gras, le tout accompagné d’haricots en sauce), l’Irish Stew (du bœuf cuit pas très appétissant), le Fish & Chips (j’y ai goûté une fois, on ne m’y reprendra plus) et la Guinness (je ne la présente plus, aussi calorique qu’un steak, elle représente un vrai substitut de repas, avis aux amateurs de régime. En fait non.) De la nourriture gaillarde mais pas alléchante pour deux sous.

Dans ces conditions remuer ciel et terre pour trouver une baguette et un bout de fromage tient autant du plaisir que de la survie pour les froggies. Si je suis d’un naturel peu dépensier (radin diraient les mauvaises langues), je me surprends à ne pas regarder les prix de certaines denrées « Made in France »** miraculeusement arrivées sur mon île Si le duo camembert Président-baguette « Cuisine de France » (qui ne vaut pas celle qu’on trouve dans l’Hexagone mais bon) se trouvent sans trop de difficulté au SPAR pour la modique somme de 4,78€, il est beaucoup plus coton de dénicher une bouteille de Volvic ou du foie gras pour Noël.

Avant Noël justement j’ai eu envie de foie gras. J’ai passé 2h en ville à en chercher pour finalement rentrer bredouille. Heureusement j’ai réussi à trouver un plan de secours au Tesco du coin. Pour 10€ je me suis acheté un combo charcuterie-brie-baguette qui va être au menu de 2008 un paire de fois à mon avis. Une seconde expédition sous la houlette de Linda m’a par la suite permis de découvrir une super épicerie où j’ai enfin pu trouver un peu de « pâté de Noël ». On était loin de la sélection pléthorique du Auchan des troif’, où je me souviens encore du gros bloc de acheté l’année dernière acheté pour pas cher avec mon double. Ici y’a que des blocs de la taille de mon ptit doigt et pas de prix indiqués. Ca sent l’olive à la caisse ça…

Tant pis je craque, j’en prends un tout petit pour moi et 2 petits pour Floyd et Vicky, ça fera plaisir. 50€. Mince ça fait cher de la bouchée, comme me le fait remarquer Linda qui a droit à son olive aussi. La caissière, elle aussi française, compatit : « Ca, on n’est pas en France ». En effet, on n’est pas en France mais avec mes 50€ en bouche et en fermant les yeux ce sera tout comme.

Joyeux Noël à tous et Bonne Année 2008 !
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*mon post de Noel, égaré puis finalement retrouvé et donc livré à mes chers lecteurs, bien qu’un peu tardivement
**en fait vu le prix de la nourriture ici, j’ai quasiment arrêté de regarder tout court tant les prix sont déprimants

mardi 1 janvier 2008

Les perles du Net / Found on the Net - 2008

> Le site du zéro (site) [28/11]
> 2009 RyanAir Calendar (watch) [26/11]
> Vous avez de la chance (voir) [19/11]
> Stockholm Syndrom (lire) [15/9]
> Umbilical Brothers (video) [2/9]
> The Google Office in Zurich (pictures) [22/8]
> Les JO sur YouTube (
lire) [8/8]
> Templates bring Docs to life (post) [8/8]
> Les Eux, compagnie d'improvisation (site) [22/7]
> How to ride a horse (
site) [22/7]
> Chicken Police ? (video) [21/7]
> Rick Astley, Never gonna give you up (
video) [6/6]
> 1-800-GOOG-411 (video) [4/6]
> Matière Focale (
site) [27/5]
> 100 Best Companies to Work for (
read) [18/5]
> Google Docs: Work Offline ! (
video) [21/4]
> Le groupe Newlife (
écouter) [31/3]
> MonsieurParking (
site) [31/3]
> Le site du Zéro (
site) [16/3]
> L'Institut Molinari (
site) [9/3]
> Working at Google Dublin (
voir) [9/3]
> Visite guidée du GooglePlex (
voir) [9/3]
> Eclats de New-York (
lire) [9/3]
> Human Tetris (
voir) [4/3]
> Le futur stade de Lille (
voir) [25/2]
> C'est ça le rock! (
voir) [22/2]
> Les jeunes chimpanzés ont une mémoire d'éléphant (
lire) [21/2]