Le thé à la menthe [Casablanca, Maroc]
Ca fait 15 jours que je suis à Casablanca et mon quotidien est déjà rythmé de ces petites choses anodines qui font qu'on se sent à l'aise sans avoir à réfléchir.
J'ai par exemple pleinement intégré les us et coutumes de la conduite marocaine. Lorsque j'arrive à un feu, si je m'arrête un peu trop devant le feu de sorte que je n'en vois plus les couleurs, je ne panique pas. Je sais très bien qu'avant même que le feu ne "crache sa valda" je me serai déjà mainte fois fait signaler par autant de coups de klaxon qu'il est grand temps que j'enclenche la première. C'est comme ça, on s'entraide beaucoup sur les routes au Maroc.
Je ne me surprends plus non plus de voir arriver en contre sens une calèche ou le marchand de fruits sur la file de gauche de mon avenue. Oui il va falloir que je l'évite, tant bien que mal mais non il n'y aura pas d'accident. Pas cette fois-ci du moins. Et je n'écraserai personne non plus malgré les dizaines de piétons qui slalomment entre les voitures lancées au milieu de l'avenue. Pas cette fois-ci du moins. Enfin, j'ai toujours un petit billet de 20 dirhams prêt à être tendu au policier si jamais je me fais arrêter pour une quelconque raison. Ainsi qu'un de 50, au cas où ils seraient deux.
Je ne me surprends plus non plus de voir arriver en contre sens une calèche ou le marchand de fruits sur la file de gauche de mon avenue. Oui il va falloir que je l'évite, tant bien que mal mais non il n'y aura pas d'accident. Pas cette fois-ci du moins. Et je n'écraserai personne non plus malgré les dizaines de piétons qui slalomment entre les voitures lancées au milieu de l'avenue. Pas cette fois-ci du moins. Enfin, j'ai toujours un petit billet de 20 dirhams prêt à être tendu au policier si jamais je me fais arrêter pour une quelconque raison. Ainsi qu'un de 50, au cas où ils seraient deux.
Pour le reste, je m'arrête à la terrase d'un café non loin de chez moi le soir pour y boire tranquillement un délicieux thé à la menthe bien mérité. Le serveur ne me demande plus ce que je veux. Il sait. Je dis bonjour à l'épicier qui commence à me connaître et je me repère dans les rues de Casa. J'ai compris comment recharger ma clef internet 3G et j'ai une combine pour les recharges de téléphones en cas de besoin.
Ca y est donc, je suis en train d'atteindre ce que j'étais venu chercher ici: une vraie idée de la vie et de la culture du Maroc. Pour bien faire les choses, il me reste encore à sortir plus, à visiter le pays et à participer quelques jours au ramadan. J'ai promis à mes collègues que j'essayerai. Mais vu la qualité de la tagine que j'ai mangé à midi ce n'est pas sûr que je veuille m'en priver pendant 30 jours...