mardi 24 novembre 2009

La faute à pas de chance [Rome, Italie]

Rome Ciampino
20h00: je fais la bise à Raly, puis à Béné, puis un "check" à Steven, et c'est avec une émotion intense que je quitte mes compagnons de voyage. Face à moi, une petite heure d'attente pour embarquer vers Dublin et atterrir vers les 23h20. C'est pas méchant et en plus j'ai plein de lecture.
20h03: je suis en face de ma porte d'embarquement. Sur l'écran on peut lire Dublin, 21h35. Je suis au bon endroit, c'est rassurant. Je me pose et je sors "Discover your strenghts". Je lis.
20h09: putain... y'a déjà des boulets qui se mettent à faire la queue. Bon, ben je fais la queue aussi parce que si je veux avoir le choix des places il faut être dans les premiers.
20h11: je m'assois par terre, c'est plus confortable pour lire.
20h45: je me retourne. Wow, y'a du monde pour Dublin quand même. Intérieurement je me dis que j'ai pas été mauvais parce que en étant dans les premiers je pourrais probablement être à la sortie de secours.
21h10: toujours personne à l'embarquement. Pas forcément inquiétant
21h15: 2 filles arrivent pour l'embarquement, tout le monde se lève et moi aussi. Je sors le ticket et la carte d'identité.
21h16: fausse alerte, les 2 loulouttes sont là pour l'avion d'à côté. L'écran bugge donc je ne sais pas où ils vont les gens d'à côté. Mais une chose est sûre, ils y vont eux.
21h18: je me rassois par terre.
21h19: je dois être un leader né pcq tout le monde se rassoit aussi du coup.
21h30: on va avoir du retard, que j'me dis. Ils pourraient prévenir quand même.
21h50: une fille de l'aéroport arrive. Elle annonce sans micro un truc du genre: "I'm sorry but your plane has had a technical problem and will be taking off from Fiumicino airport". Hein?! Quoi?! Elle a dit quoi la gonzesse?! En un instant c'est l'attroupement. Tout le monde se rue vers la "gonzesse". Immédiatement je cerne la personnalité de la fille: très courageuse et très conne à la fois. Courageuse car pour annoncer ce genre de nouvelle à 189 passagers sur les nerfs, faut le faire. Très conne parce qu'annoncer ça comme ça aux 20 premiers passagers et répéter 20 fois la même chose en Italien et en Anglais au lieu de tendre le bras et faire une (ou plusieurs) annonces au micro pour informer tout le monde, faut pas être bien maline. Bref. On l'a dans l'cul lulu. Apparemment un bus va venir nous chercher d'ici 30-45 min pour nous amerner à l'autre aéroport. Mouais... Ca sent le sapin tout ça.
22h30: rien. Tout le monde attend gentiment. Je suis épaté de voir comme les gens sont calmes et résignés.
23h: rien. Même résignation générale. Je me vois déjà dormir à l'aéroport. Fais chier quand même. J'aurais dû le piquer l'oreiller de l'hôtel tient.
23h30: la fille revient, tout le monde se lève, y'a plus de priority boarding ou de 3ème âge qui tienne. C'est chacun pour soit. C'est scandaleux mais bon.
23h32: bonne nouvelle! L'avion est quand même à Ciampino pour finir et on va décoller d'ici. Putain, ca c'est d'la bonne nouvelle. Avoir quelques heures de retard ça va, c'est le jeu, mais passer la nuit à l'aéroport c'est relou.
23h40: je suis assis rangée 12 comme je l'aime. J'ai plutôt assuré sur ce coup là.
23h45: le capitaine nous annonce que soit on se magne le train de s'asseoir soit on risque de pas pouvoir décoller car l'aéroport ferme dans 15 min. Personne se presse pour autant. Perso, je suis déjà assis, je peux pas faire plus. Je mets mes boules quies, je gonfle mon tour de cou, je mets mon cache-yeux (je sais pas comment ça s'appelle) et je me dis que ne pouvant rien faire de plus, j'ai tout intérêt à essayer de dormir de ce pas. On verra bien si on me réveille dans 15 min ou non.
Minuit: ben finalement on va quand même pouvoir décoller. Je soupçonne le capitaine d'avoir bluffé un peu. M'en fous, pourvu qu'on décolle.
3h15 GMT+1 soit 2h15 GMT: on atterrit à Dublin. L'aéroport est vide. Les douaniers nous laissent passer super vite comme d'hab', je regarde dehors et je m'aperçois qu'évidemment pour les bus, je vais pouvoir repasser. Du coup direction la file de taxi. Je prends le premier qui vient. Il s'agit d'un type d'une cinquantaine d'année. Il a une voix super rauque, je comprends rien à ce qu'il dit. Manque de bol il a envie de parler. ok, parlons. Enfin essayons. Il a arrêté de fumer depuis 3 mois mais il compense avec des bonbons. C'est dur quand même. J'apprends que l'aéroport est ouvert toute la nuit et je vois passer un bus dans le sens inverse. Merde, y'en avait ptêtre dans mon sens aussi. N'empêche que l'aéroport est vide entre 1h et 5h donc quand t'es dans la file de taxi t'as intérêt à avoir un bon journal qu'il me dit mon chauffeur. Et c'est pas trop chiant car tu peux aussi prendre un café avec les copains. Ok. Fair enough. Mon chauffeur c'est un gambler. Les bourrins c'est son truc. Le poker aussi mais plus maintenant et surtout pas le texas hold'em. Il me parle d'un autre jeu. Je comprends pas trop. On passe devant le stade de courses de chiens et là il m'explique ce qu'il faut regarder chez un chien. Moi je lui dis que je fais généralement confiance à ce qu'il y a dans le livret et que je "break even" comme ça. Il me prend pour un débutant je crois. Il a bien raison. On arrive chez moi. Cool. Je lâche 25€ et je fonce chez moi. Je jette mes fringues par terre. Je saute dans mon lit. Je mate mes mails et SoFoot.com. 30 min plus tard, je dors comme un bébé. M'enfin il est pas loin de 4h et je dois être à 9h au taf et je redécolle pour Leeds vers 21h.
Pfff la journée va être longue.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Lire le blog en entier, pretty good

Unknown a dit…

Bigre quel plaisir les low costs quand ça veut pas aller !