dimanche 8 juin 2008

Un dimanche comme un autre [10/10]

Minuit : Linda, Caro, Ge, Vlad, Jérémie et moi sortons dépités du Sugar Club. On y est resté 15 minutes à tout casser. Qu’est-ce que c’était naze ! Pas d’ambiance, une salle qui ne se prête de toutes les façons pas à en avoir et aucune fille à draguer. Nul de chez nul. C’est fini, je n’essayerai plus de nouveaux clubs soit-disant bien. On va s’en tenir aux fondamentaux qui ont fait leurs preuves. Direction le Café en Seine.

2h : Combien j’ai pris de Gin Tonic ce soir ? Pas beaucoup je crois. J’ai payé la première tournée à Vlad, puis il m’a rendu la pareille, puis Jérémie m’en a payé un … oh… je sais plus vraiment. On s’en fout à vrai dire. Comme d’hab’ la musique est mise trop forte mais on s’amuse bien.

3h30 : Fin de la musique.
La fête est finie. On est en Irlande et ici à 3h30 on ferme boutique. Je me dirige docilement vers la sortie avec les rescapés de la soirée.
4h : Pit stop au Burger King.
1 cheeseburger. On repart.
4h30 : Ge et moi venons de raccompagner Linda.
Ca va la demoiselle est saine et sauve. Mission accomplie. Tiens, il fait quasi jour.
4h50 : On arrive à la maison.
Il fait jour. Je monte me coucher.

8h35 : J’ouvre les yeux.
J’ai plus envie de dormir. Mais il est tôt. Je referme les yeux 5 minutes…
11h20 : Finalement j’ai réussi à dormir. J'ai pas mal aux cheveux ni rien.
J’attrape mon ordi que j’installe sur mes genoux dans mon lit. Je l’allume.
11h23 : mon
ordi est prêt à être utilisé. Qu’il est lent.
12h30 : Bon j’ai suffisamment surfé pour le moment.
Et puis j’ai faim. Je descends. Ge comate encore mais réussi à me passer commande : « one egg and one bread, Soully ». Tom lui est debout depuis un moment. Je vais préparer le petit-déj.
13h : Petit déj sur la terrase.
L’Irlande c’est sympa quand il pleut pas. En même temps, je dis ça mais j'aime bien aussi quand il pleut.
14h : douche, rapide rangement de ma chambre.
J’ai rendez-vous à 15h pour faire un foot France-Portugal. Je sors les "stabilisé". Lors du tournoi la semaine dernière je n’avais que mes baskets et j’accrochais pas. Ce coup-ci je m’équipe pour de vrai.

15h : 6 vs 6.
Il fait lourd mais le terrain est vraiment bon. Je suis content de mon choix de chaussures. Elles accrochent parfaitement sur ce terrain synthétique.
16h : Putain de chaussures !
Elles me font mal. Faut dire que je les ai depuis des années et que j’ai jamais changé les semelles. Il va falloir y penser très très rapidement. Côté score, on est bien devant et notre équipe déroule. Personnellement, je commence à retrouver mes sensations d’avant, de la période où je n’étais pas bon mais quand même pas aussi mauvais qu’aujourd’hui. Plaisant.
16h30 : France 13, Portugal 8. J’espère que c’est un signe pour l’Euro. En parlant d’Euro, y’a Croatie-Autriche qui va pas tarder.

17h : Coup d’envoi du match. Je regarde pas. J’allume même pas la télé. Je m’en fous comme de l’an 40 de ce match. Si c'est pas le Losc j'ai du mal à m'intéresser. Je désherbe ma terrasse. Tout doit être nickel pour le weekend prochain.
17h45 : Mi-temps et fin du désherbage.
Tom a fait a mangé : cotelettes d’agneau et baby potatoes. Nice.
18h : Début de la deuxième mi-temps et début des hostilités gastronomiques.
J’ai hyper faim. On s’est calé dans le salon avec Tom et on regarde l’Autriche prendre le dessus sur les Croates.
18h35 : Croates et Autrichiens nous font un remake de Fort Alamo.
Une vraie attaque défense. Les Croates souffrent mais ne craquent pas pour l’instant.
18h43 : Grosse occasion pour l’Autriche.
18h47 : C’en est fini.
1-0, score final. Je vais skyper avec maman.

19h30 : Fin de mon appel.
Presque le début du second match de la journée. Nina, Antonia et Ge sont en bas, prêts à regarder le match. Je finis deux-trois trucs et je les rejoins.
19h45 : Début d’Allemagne – Pologne.
20h30 : mi-temps.
Je file prendre une douche. On prépare à manger.
22h : L’Allemagne a gagné grâce à 2 buts inscrits par un leur attaquant né … en Pologne !
J’en connais qui doivent l’avoir mauvaise…
22h25 : Nina vient de nous raconter comment elle avait congelé ses poissons rouges quand elle était petite, Ge en a fini avec l’histoire de « 500 » son escargot.
Je commence à raconter comment j’ai accidentellement tué 2 poissons rouges début Octobre.

23h : Fin de la soirée.
Les filles rentrent chez elle. J’ai toujours pas écris mon post du jour. Ce serait dommage de rater mon pari si prêt du but. Je commence la rédaction. J’avais dit que mon article s’appellerai « Le plaisir du jeu » mais je ne trouve pas l’inspiration. J’ai une autre idée…
23h57 : idée publiée et pari tenu! Il était moins une.

samedi 7 juin 2008

Ritmo Latino [9/10]

Le premier janvier dernier comme beaucoup d’entre nous, je prenais mes bonnes résolutions pour la nouvelle année. Au bout de 25 ans d’existence je commence à savoir à quel point il est difficile de tenir ces bonnes résolutions donc j’essaye d’être réaliste au moment de les fixer. Pour 2008 j’ai donc choisi 5 résolutions normalement pas trop impossible à suivre. Presque 6 mois après le début de l’année, l’heure est au bilan.

Sans grande surprise celui-ci est un peu décevant. Si j’ai bien acheté plein de livres que je souhaite lire, ils sont pour l’instant en train de prendre la poussière plus que de permettre à mon cerveau de s’évader ou de se cultiver comme je le souhaitais. Me lever plus tôt pour mieux profiter de mes journées n’a pas spécialement fonctionné non plus, et je ne fais pas de sport tous les jours comme promis. Reste deux résolutions : me remettre à la salsa et parler à nouveau couramment espagnol.

Pour ce qui est de la salsa, je m’y suis enfin remis avec grand plaisir jeudi dernier. Toutes les semaines il y a des cours au Garda Club sur Harrington Street. Ce club est assez original car comme son nom l’indique il appartient à la police (garda = police en Irlande). Il n’y a pas spécialement de policiers à l’intérieur mais je trouve le concept intéressant. Pour une reprise après un an sans pratiquer, le cours de jeudi était correct mais je pense que dès la semaine prochaine il me faudra monter d’un cran. Finalement, je suis moins rouillé que ce que je pensais et une fois que j’aurais retrouvé mon répertoire de passes je pourrais à nouveau m’amuser comme il se doit. En tous cas mes jeudi soirs sont bookés à partir de maintenant.

Pour l’Espagnol, si je n’ai pas encore trop travaillé, tout espoir n’est pas perdu bien au contraire. Entre Dublin (ville cosmopolite), Google (peuplé à 80% de non Irlandais), et mon coloc espagnol qui m’emmène à Barcelone et me ramène sa famille à la maison, le contexte est idéal pour apprendre/rafraîchir une langue étrangère. Je vais commencer par l’Espagnol car mon coloc et une grande partie de mes amis ici sont espagnols, mais l’Italien suivra certainement, et qui sait, le Portugais peut-être aussi.

Demain : Un dimanche comme un autre [10/10]

vendredi 6 juin 2008

Des collines, de l’herbe et des moutons [8/10]

Rentré bien bien bien détendu d’Asie et ravi de mes voyages, j’ai décidé de commencer à découvrir un peu plus cette petite île verte sur laquelle je vis maintenant depuis 9 mois. Dublin je connais, Howth j’ai plus que fait et Belfast ça compte qu’à moitié. Bref il est temps de passer la vitesse supérieure et d’aller tater du mouton, bouffer de l’herbe et gravir des collines : voir l’Irlande, la vraie.

J’ai bien dans les cartons un projet de tour de l’Irlande sur une semaine ou un long week end mais pour ne pas attendre et d’ores et déjà « cocher » quelques endroits je vais me pencher sur les alentours de Dublin. Première étape évidente : les Wiclow Mountains.

A seulement 30 minutes en voiture de chez moi, on peut aller faire de la marche en pleine nature. Quand je dis nature je n’entends pas un pauvre parc au milieu de la ville. Non je vous parle ici de la nature avec un grand « N », Alaskan style : ruisseaux, lacs, sapins, montagnes… tout y est sauf les ours remplacés par des moutons. On peut le regretter en un sens mais on n’a jamais entendu parler d’hommes sauvagement attaqués par des moutons non plus. Pour les plus frileux d’entre nous, c’est un vrai plus.

Et puis, chose suffisamment rare pour être soulignée, lorsque j’ai été marcher dans ces fameuses montagnes de Wiclow, il faisait beau ! On en aurait presque pris des coups de soleil dis-donc. Presque seulement car bien sûr ce n’est pas arrivé, ca reste l’Irlande, faut voir à pas tout confondre. Il y avait quand même largement assez de soleil, et j’étais aussi largement assez fatigué, pour faire une sieste de presque une heure, allongé dans l’herbe, tout en haut de la montagne, avec un paysage à couper le souffle juste en face de mes petits yeux qui se fermaient. J’aime pas trop les siestes (surtout les réveils de sieste) en général mais là, j’en ai bien profité.

En tous cas, les WM c’est fait, c’est coché. Prochaine étape : les Cliffs of Moher, les Aran Islands, Dingle, Galway et le Connemara. Who’s coming ?

Demain : Ritmo Latino [9/10]

jeudi 5 juin 2008

A lifetime of memories [7/10]

I’ve been talking about this trip for months before it happened and I’m going to keep talking about it for many many more now that it’s over. You just cannot forget a trip like this one that has been perfect on every single aspect. The organization was so outstanding that I think Steven could work as a tour operator if he can’t find a job soon, you couldn’t believe the sceneries we’ve seen, the level of entertainment was extremely high and the expenses kept extremely low. But this isn’t what I’m going to remember the longest from this trip. I would have signed for this trip even without all of this. The reason that made me go are the people I was to travel with.

I got to meet some of Steven’s friends among which a very funny Boris who’s been in South-East Asia long enough to know better than to go anywhere without a T-shirt to avoid sun burns, and 2 of my twin’s flatmates: Alexandra and her boyfriend Eric who likes to play guitar in under wears.

I also got introduced to both of my brother’s girlfriends. Raly the tiny Japanese looking and Cambodian speaking French girlfriend of Steven who, impressively enough managed to cope with both Steven and me teasing her 24/7 (area where many have failed) and even to respond in a very witty way. Morgan’s girlfriend Marta is just as fun and full of surprise. Always smiling Bulgarian with a perfect French she made me laugh a lot during these 2 weeks but the best part must have been how she negotiated with Morgan at both airports in Singapore and Colombo on my way back. I can’t say more but these two were great to watch.

This trip was also the one chance for me to take part for awhile into Thibault’s biggest dream: travelling around the world for one year. I’ve been reading his blog and looking at his Picasa album for months. I’ve wanted to find a reason to join him for a little bit of time in his adventure. It’s done. I’m so glad we managed to pull this.

Last but not least, I’ve travelled with 2 of my brothers. Most of you know that I don’t see these 2 much since one lives in Sofia (Morgan), the other one has been in Singapore for more than a year (Steven) and I’m on my green island since September. Not only had it been a long time since the 3 of us were all at once in the same place, but it must have been a few years since we stayed this long (less than 3 weeks) together.

These people are the great team I travelled with. No need to say that they made this trip more special than any of the places we went to did (although… the Perhentian Islands were really amazing and come close…okay, not that close). Tomorrow I won’t talk about this trip anymore in my articles but I know I’ll always remember it.

Tomorrow : Des collines, de l’herbe et des moutons [8/10]

mercredi 4 juin 2008

Putain de racines ! [6/10]

Angkor, fin de la saison sèche au Cambodge, 30° à l’ombre (quand il y en a). Je suis en train de visiter un magnifique temple. L’un de mes préféré même puisqu’à l’inverse de la quasi-totalité des temples khmers re-découverts dans les années 1860, celui-ci a volontairement été laissé peu ou prou dans l’état dans lequel il a été trouvé. Et son état est tout simplement impressionnant. Laissé à l’abandon pendant des siècles en plein milieu de la forêt, vous imaginez bien que Dame Nature en a profité pour reprendre possession des lieux. Des arbres ont poussé entre les murs déplaçant les pierres et supportant aujourd’hui l’édifice. C’est vraiment magnifique à voir.

C’est d’ailleurs ce que je vois depuis un moment et je me régale. Sauf qu’il y a des Japonais partout. C’est un peu gavant. D’autant que j’ai déjà beaucoup marché, qu’il fait chaud et que je commence à être fatigué. Je passe dans une pièce du temple où une ENORME racine sors des murs. Tous les touristes japonais font la queue et se bousculent presque pour prendre une photo devant. Je passe mon chemin. Si tous les Japonais veulent de cette photo alors moi je n’en veux pas. CQFD. Je continue à marcher dans le temple. Plus de murs, plus d’inscriptions sur les murs, un long couloir, enfin je me retrouve dehors à nouveau. Je rejoins Thibault. On continue d’admirer le temple à deux. Au bout de plusieurs minutes, on s’assoit parce qu’on est tous les 2 crevés. Face à nous des nippons (ni mauvais) se bousculent à nouveau pour tous prendre la même photo. « C’est pas mon truc », que je me dis, « vraiment pas mon truc ». On attend.

Steven fini par débouler dehors et sans venir jusqu’à nous me lance « Sully, viens, viens ». Il doit avoir trouvé un truc à ne pas rater. Ca me saoule de me lever mais bon si ça vaut le coup. Je me lève donc (lentement). Thibault demande s’il doit venir aussi. Steven, déjà reparti et apparemment excité par sa découverte, dis que oui. D’un pas décidé, Titi et moi rebroussons chemin pour suivre Steven qui s’est engouffré dans le temple.

Dans le temple, personne. On prend à droite. Il y a un long couloir. Il a dû partir par là. Je reconnais ce couloir, c’est celui que j’ai emprunté tantôt. J’ai dû rater un truc génial. L’excitation commence à monter. Au bout du couloir, on retrouve la lumière et le soleil qui tape, les racines de tout à l’heure et je croise à nouveaux des Japonais, même s’il y a une accalmie de photos. Steven me dit : «Viens avec moi et Morgan on va prendre une photo devant les racines pour les parents» ! C’est là que tout a dérapé.

A cet instant précis, une grande incompréhension m’a envahie (et un poil d’énervement, lié à la fatigue, sans doute). Je me suis alors dit en moi-même « Pourquoi diable mon double voudrait-il de cette photo que tous les Japonais auront dans leur album photo ? Elle est où l’originalité ? C’est pour ça qu’il m’a fait me lever et revenir jusqu’ici ? Il se fout de ma gueule ? ». A lui, j’ai résumé la chose par un « Tu te fous de ma gueule ? » probablement un peu sec, manquant certainement de tact, et faisant assurément mal comprendre la raison de ma question. Bref, il l’a mal pris et me l’a vivement fait savoir sur le champs (on s’embarrasse pas vraiment avec les détails avec mon double). S’en est suivi une discussion dynamique où chacun a défendu son point de vue avec tenacité, un rien de mauvaise foi et assez peu de psychologie d’un côté comme de l’autre. J’avais raison. Lui aussi. Ni lui ni moi n’étions néanmoins prêt à l’admettre. La tension alors créée s’est lentement dissipée et on s’est charrié tout le reste du voyage avec cette histoire de racines.

Toujours est-il que je m’excuse aujourd’hui auprès de mes compagnons de voyage pour avoir été chiant quand je l’ai été pendant ce séjour en Asie. Oh globalement ça n’a pas du être trop souvent mais il y a quand même au moins eu l’épisode des racines à Angkor » (Steven vs Sullivan), la fois sur le marché/ping pong show à Bangkok (Morgan vs Sullivan), « Merci d’être revenu me chercher » à Bangkok (Steven vs Sullivan), et il me semble m’être un poil engastsé avec Morgan et Thibault (séparément) pour une affaire de timing dans la chambre à Bangkok (Morgan vs Sullivan + Thibault vs Sullivan).

Je suis sincèrement désolé les amis d’être un peu binaire par moment et un grand merci à vous tous (Marta, Raly et Boris compris évidemment) pour m’avoir supporté.

Demain : Memories for a lifetime [7/10]

mardi 3 juin 2008

Une Porsche, une vache, une patate [5/10]

Qu’emmenerais-tu, lecteur, si tu devais te rendre sur une île déserte ? Un peu comme dans Survivor (et sa géniale copie française, Koh-Lanta) par exemple où les concurrents n’ont le droit d’emmener qu’un seul objet de leur choix. Ou encore comme dans Lost si, alors que tu es tranquillement dans un avion à 10 000 mètres d’altitude, tu t’écrases sur une île aussi paradisiaque que mystérieuse et effrayante ? Dans une telle situation, quel objet voudrais-tu avoir sur toi ? Un couteau-suisse multifonction ? Un téléphone satellite ? Un briquet ? Pas facile comme choix.

Depuis mon séjour sur les îles Perhentians, je sais enfin ce que mon objet serait : un jeu de carte pour coincher avec les copains. Et encore, sur les Perhentians, on a même pu en acheter un nouveau pour 1€ (peut être moins d’ailleurs). Donc en fait, tu peux même partir les mains dans les poches sur les Perhentians. Plutôt sympa comme île coupée du monde, non ?

OK, je l’admets on n’était pas vraiment coupés du monde sur notre île à la Lost, n’empêche que l’ambiance y était. Très peu de monde, l’ensemble du décor se limite à une plage de 200 mètres à peine sur laquelle on trouve l’essentiel : la guesthouse, le Mama’s bar et le club de plongée. En 10 minutes d’expédition à travers la fôrêts (attention aux serpents !) on se retrouve de l’autre côté de l’île sur une plage à peine plus grande, toujours aussi peu touristique mais qui augmente les possibilités de jeu (lecteur, penses à quand même prendre un freezbee entre les dents si tu décides vraiment de venir les mains dans les poches) et de restauration (plus de barbecue de poissons). Le tout, comme toujours, pour globalement pas un rond.

Tu l’auras compris, les Perhentians c’est LE bon choix pour les vacances entre copains. Et puis, et ce n’est pas rien, tu peux cotoyer des malais, aussi souriants qu’ils sont lents et désorganisés. C’est impressionnant dans les restaurants. Ils t’apportent tout au fur et à mesure au bout de 30-40 min d’attentes (d’où l’utilité de coincher), t’amenant des trucs que tu n’avais pas commandés, en oubliant d’autres que tu avais pourtant commandés, le tout avec le sourire et quelques bonnes blagues et franchement, ça passe. On s’en fiche royalement. Tout ça c’est « bon esprit », tu ressens à fond l’absence totale de stress qui règne sur cette île qui, sur ce point, est vraiment coupée du monde. Ca repose, c’est parfait.

Demain: Putain de racines ! [6/10]

> Bonus: "Une Porsche, une vache, une patate" (a.k.a., "J'aime pas les garçons") de Florence Foresti
> Rappel du plus grand danger sur une île déserte: les chutes de noix de coco!

lundi 2 juin 2008

Atelier de négo [4/10]

Le Cambodge, étape culturelle et gastronomique, à peine quitté, c’est à Bangkok que mon tour operator a décidé de m’emmener. Le gros intérêt de BKK c’est son côté ville débordante de vie et d’énergie, foisonnante, grouillante de monde.

L’un de ses aspects les plus amusants c’est le constant jeu de négociation auquel il faut se livrer. Steven, bien rôdé à l’exercice puisque venant pour la 3ème fois, m’a rapidement confié quelques conseils utiles pour ne pas trop se faire enfler.
1/ Eviter de négocier en premier l’objet qu’on souhaite acheter, commencer par faire descendre les prix sur 1 ou plusieurs produits sans intérêt
2/ Lorsque le vendeur annonce un prix (100 bats par exemple), faire une contre offre s’élevant à 10% du prix (10 bats)
3/ Ne jamais augmenter trop vite au point de parfois augmenter ridiculement peu (ex : 100 bats annoncés vs 10 offerts, puis descente du prix à 50 bats, nouvelle offre à 13 bats, etc…)
4/ Evidemment chercher pointilleusement LE défaut (facile sur de la contre façon) à mettre en avant
5/ Si tu comptes acheter 10 exemplaires du même article, demander un rabais si tu en prends 2, puis un nouveau rabais si tu en prends 3, puis un nouveau rabais pour 4, etc… Ne surtout pas annoncer que tu en veux 10 immédiatement.

Malgré tous ces bons tuyaux que j’ai scrupuleusement utilisé avec plus ou moins de succès, il est une chose que je n’ai pas négocié : l’heure que j’ai passé à me faire masser les pieds. Connue pour ses prostituées et ses massages, si j’ai volontairement zappé les ping pong show je ne pouvais pas quitter la Thaïlande sans me payer un « foot massage » dont mes pieds avaient bien besoin après une semaine de marche.

Fauteuils inclinables en cuir, lumière tamisée, musique relaxante, … telle était l’ambiance de la salle dans laquelle 5 masseuses attendaient Tibault, Morgan, Marta, Steven et moi. Impossible de décrire la perfection de ce massage mais je crois que si le Paradis existe, c’est bien à cela qu’il doit ressembler. J’ai passé une heure entre état de conscience (pour profiter au mieux de chaque instant) et sommeil léger (tant il était facile de s’endormir dans de telles circonstances) sans pour autant jamais être sûr de où s’arrêtait la réalité et où commençait le rêve…

En sortant, alors que j’avais l’impression que mes pieds allaient me permettre de m’envoler et que j’étais encore dans un état second, l’un des outils utilisés pendant le massage et que j’avais décidé d’acheter se trouva en vente juste en face de moi sur une étale. Prix annoncé : 65 bats. Je ne suis plus au Paradis mais bien de retour à BKK. Réveil brutal. Je me mets à marchander avec une contre offre à 10 bats…

Demain : Une Porsche, une vache, une patate [5/10]

> Bonus : One Night in Bangkok, by Murray Head

dimanche 1 juin 2008

Le pays du sourire [3/10]

Ne pas tomber. Surtout ne pas tomber. Bien se tenir, ne pas trop se pencher, faire attention de ne pas glisser.

Pourquoi tant de précautions ? Parce que 2 mètres sous mes pieds se trouvent un bon millier de crocodiles qui ne mangent qu’une fois par semaine et qui ne me lâchent pas des yeux. Si je venais à tomber, je ne donnerais pas cher de mes 61kg de viandes…

Je suis à Siem Reap (Cambodge) dans la ferme de crocodiles de la tante de Raly. Devant moi en file indienne, sur le mince passage au dessus des enclos, Marta, Morgan, Steven, Raly et Thibault, soit la dream team de ce voyage qui a failli ne pas être réunie.

Ca fait plus d’un an que Morgan et moi avions envie d’aller
voir le gros à Singapour. L’anniversaire de #2 et les ponts de Mai additionnés au chômage temporaire de Steven, aux prix cassés de Sri Lankan et au niveau de vie plus qu’abordable en Asie du Sud Est en général nous en donnaient enfin l’occasion. Marta et Raly se joignant avec plaisir au projet, il ne manquait plus que d’ajouter le sucre sur le pop-corn, la sauce sur les pâtes, le Nesquik dans le lait, bref la cerise sur le gâteau : Thibault, le 5ème frangin Scrive.

Quand Thibault, Steven et moi avions évoqué l’idée en secret (pour faire la surprise à Morgan) en février dernier, cela nous avait paru très simple. Thibault, en tour du monde depuis Septembre, devrait être dans la région vers la fin avril. Il n’aurait qu’à faire en sorte d’atterrir un ou deux jours avant Morgan, Marta et moi à Singapour pour se joindre au périple. Il suffisait donc de réserver un billet d’avion. Bête comme chou en somme.

Bête comme chou mais plus subtil qu’il n’y paraît en fait car au moment d’enregistrer son sac de baroudeur à l’aéroport d’Auckland, NZ, le 25 avril, Thibault s’est aperçu qu’il avait acheté un billet pour le 25 mars et que son avion s’était par conséquent fait la malle depuis un bon moment. A l’instar de Steven et de votre serviteur dans de précédentes aventures, notre cher Thibault s’est donc retrouvé « comme un con » à attendre la bagatelle de 40 heures à l’aéropo
rt avant de pouvoir finalement embarquer sur un autre vol et arriver à SingSing seulement quelques heures à peine avant Morgan, suffisamment néanmoins pour garder la surprise intacte.

Maintenant que cette belle équipe est enfin au complet après de long mois d’attente, que nous en sommes à notre 3ème jour de voyage et que surtout, il faut bien l’admettre, la perspective de me faire dévorer par des crocodiles ne m’enchante guère, je me tiens et je fais attention de ne pas glisser tout en arborant un sourire jusqu’au oreilles tant je suis heureux de voyager avec cette équipe.

PS : Sinon en plus des croco, à Siem Reap on peut aussi admirer des Temples à couper le souffle, jetez donc un coup d’œil aux photos


Demain : Atelier de négo [4/10]

> Bonus: Un très bon film sur l'histoire du Cambodge: La Déchirure