mardi 3 juin 2008

Une Porsche, une vache, une patate [5/10]

Qu’emmenerais-tu, lecteur, si tu devais te rendre sur une île déserte ? Un peu comme dans Survivor (et sa géniale copie française, Koh-Lanta) par exemple où les concurrents n’ont le droit d’emmener qu’un seul objet de leur choix. Ou encore comme dans Lost si, alors que tu es tranquillement dans un avion à 10 000 mètres d’altitude, tu t’écrases sur une île aussi paradisiaque que mystérieuse et effrayante ? Dans une telle situation, quel objet voudrais-tu avoir sur toi ? Un couteau-suisse multifonction ? Un téléphone satellite ? Un briquet ? Pas facile comme choix.

Depuis mon séjour sur les îles Perhentians, je sais enfin ce que mon objet serait : un jeu de carte pour coincher avec les copains. Et encore, sur les Perhentians, on a même pu en acheter un nouveau pour 1€ (peut être moins d’ailleurs). Donc en fait, tu peux même partir les mains dans les poches sur les Perhentians. Plutôt sympa comme île coupée du monde, non ?

OK, je l’admets on n’était pas vraiment coupés du monde sur notre île à la Lost, n’empêche que l’ambiance y était. Très peu de monde, l’ensemble du décor se limite à une plage de 200 mètres à peine sur laquelle on trouve l’essentiel : la guesthouse, le Mama’s bar et le club de plongée. En 10 minutes d’expédition à travers la fôrêts (attention aux serpents !) on se retrouve de l’autre côté de l’île sur une plage à peine plus grande, toujours aussi peu touristique mais qui augmente les possibilités de jeu (lecteur, penses à quand même prendre un freezbee entre les dents si tu décides vraiment de venir les mains dans les poches) et de restauration (plus de barbecue de poissons). Le tout, comme toujours, pour globalement pas un rond.

Tu l’auras compris, les Perhentians c’est LE bon choix pour les vacances entre copains. Et puis, et ce n’est pas rien, tu peux cotoyer des malais, aussi souriants qu’ils sont lents et désorganisés. C’est impressionnant dans les restaurants. Ils t’apportent tout au fur et à mesure au bout de 30-40 min d’attentes (d’où l’utilité de coincher), t’amenant des trucs que tu n’avais pas commandés, en oubliant d’autres que tu avais pourtant commandés, le tout avec le sourire et quelques bonnes blagues et franchement, ça passe. On s’en fiche royalement. Tout ça c’est « bon esprit », tu ressens à fond l’absence totale de stress qui règne sur cette île qui, sur ce point, est vraiment coupée du monde. Ca repose, c’est parfait.

Demain: Putain de racines ! [6/10]

> Bonus: "Une Porsche, une vache, une patate" (a.k.a., "J'aime pas les garçons") de Florence Foresti
> Rappel du plus grand danger sur une île déserte: les chutes de noix de coco!

2 commentaires:

Steven a dit…

Encore, encore!!!

Unknown a dit…

C'est encore mieux que Les Echos ! Encore !