"Félicitations!"
C'est ainsi que commence la lettre que j'ai reçu de
l'Essec la semaine dernière dans laquelle se trouvait mon certificat de diplôme. Ce courrier que j'ai ouvert comme n'importe quel autre n'était pourtant pas quelconque, c'est celui qui mettait un terme à ma vie d'étudiant. Ce n'est pas rien!
Car en disant adieu à
l'Essec je dis aussi
adieu à un rythme de vie ultra sympa: 3h de cours par jour seulement, des soirées toutes les semaines voire plusieurs fois par semaine, un campus constamment en activité, des
assoces par dizaines et des jeunes par centaines à portée de main: le panard total! Tout ça va me manquer c'est sûr.

D'un autre côté, en finir avec
l'Essec c'est aussi en finir avec
Cergy, et ça c'est un mal pour un bien. Très honnêtement
Cergy ce n'est pas si mal qu'on le pense souvent mais ce n'est pas non plus aussi paradisiaque que la mairie veut bien nous le faire croire (voir la campagne de communication). Alors
OK, le parc, les étangs, les bois, tout ça c'est agréable mais, sans même évoquer la fameuse
interconnection du
RER A à
Nanterre-Préf qui saute pour un oui ou pour un non et qui rend la ville difficile d'accès,
Cergy c'est infesté de jeunes individus dont on se passerait volontiers (voir notamment un de mes articles précédent "
Merci l'ami!").
D'aucun les
appelerait des "
racailles" et finalement... ben, oui c'est exactement ce qu'ils sont. Du coup on fait constamment attention, on est
systématiquement sur ses gardes. C'est fatiguant.
En 4 années je n'ai pas eu trop à me plaindre: un sac et un téléphone volé.
Ça aurait pu m'arriver à Paris aussi (d'ailleurs ça m'est arrivé à Paris aussi!) et
puis ça s'était fait
sournoisement et donc sans violence. Il y a 2 jours je
m'apprêtais donc à quitter
Cergy sans jamais mettre fait
agresser. J'étais content de moi. C'était il y a 2 jours...

Entre temps il y a eu 5 blacks, mon téléphone (
décidément) et moi à
Cergy Le Haut. C'est là que le
fan de documentaires animaliers que je suis a compris ce que doit ressentir une pauvre petite gazelle isolée dans la savane au milieu des lions. Autant vous dire que les bookmakers du coin ne donnaient pas cher de ma peau.
Et pourtant! Comme cela arrive parfois dans la savane, je m'en suis tiré. Telle la gazelle je suis tombé dans le champs. Une fois. Deux fois. Et par 2 fois je me suis relevé évitant les coups de griffes et donnant à mes petites jambes carte blanche pour me sortir de ce mauvais pas.
Au final j'en suis quitte pour une belle poussée d'adrénaline et un jean à laver mais je peux dire que
l'agression à
Cergy "c'est fait!". Et quant à mes adieu à cette ville, c'est sans regret comme dirait
l'autre!