dimanche 23 décembre 2007

Et pendant ce temps là

Chicago, 12h15 (heure locale)
Mon avion vient d’atterrir. Le commandant nous annonce tout excité qu’on est en avance. Y’a de la belle neige blanche dehors ! Je sens qu’elles vont être sympas ces ptites vacances. Et puis ça commence bien, je suis pile à l’heure. En plus je crois que j’ai du bol aujourd’hui : une employée d’American Airlines m’a dit que le vol de 13h40 pour Détroit a été annulé mais le mien, celui de 17h05 (tout de même) est prévu dans les temps. Vraiment, elles commencent bien ces vacances.

Chicago, 18h30 (toujours heure locale)
Voilà 6h que je poireautte. Tous les vols sont soit retardés soit annulés. La cause ? Bof, j’en sais rien et on me l’a pas dit non plus. Je parierais volontiers sur la météo et cette fichue neige dégueulasse. Apparemment il y aurait un problème avec la tour de contrôle. Après 17h05, 18h05, 18h20 et 18h30 mon avion est maintenant prévu à 18h55. J’ai eu la bonne idée d’aller manger un bon plat de fettucini alfredo dans un des restos de la zone d’embarquement pendant que j’attendais. J’air regardé une finale de billard. Ce n’était pas du billard classique mais une compétition de « trick shots » (2 joueurs s’affrontent sur des coups complétement improbables). C’était très sympa à regarder. Ca m’a permis d’oublier un instant que je me fais chier. En attendant, ici c’est un peu le chaos. Les listes d’attentes s’allongent, les retards s’accumulent. Les gens restent néanmoins assez calmes et civilisés, ce qui est assez étonnant.

Chicago, 18h50 (on sait maintenant)
Un type sur liste d’attente propose $500 à quiconque accepte de lui laisser sa place dans l’avion. $500 pour continuer à se faire chier et pas arriver là où je dois arriver, non merci. Tout le monde fait le même calcul je crois parce que personne ne bronche. S’il revient avec une offre à $1000 je commencerai à y réfléchir.

Chicago, 18h53 (GMT-6)
Une employée d’AA rappelle le monsieur aux $500 à l’ordre et lui explique qu’il y a des règles et des listes et que ces $500 ne lui trouveront pas un siège dans l’avion. On n’est pas à Beyrouth ici.

Chicago, 19h05 (Paris -7 donc)
Je suis dans l’avion. Ma valise à roulette ne rentre pas dans les petits compartiments à bagages du jet dans lequel je viens de prendre place. J’ai du la lisser au pied de l’avion pour qu’il soit mis en soute. J’ai un mauvais pressentiment mais j’ai pas le choix.

Chicago, 19h07 (j’me demande si ils sont à l’heure d’hiver aussi ici)
Je suis assis au 12D au lieu du 11D. La fille du 12D me le fait remarquer. Sorry. Je me déplace.

Chicago, 19h10 (« qui vous l’a dit ? La p’tite souris. Mais que fait-elle ? … »)
Ma voisine téléphone à sa mère et lui (nous) apprend qu’à cause d’un excès de bagages 5 passagers qui avaient des cartes d’embarquement valables ont été débarqué. Les prochaines places dispo pour un vol vers DTW sont ce dimanche, dans 2 jours… J’aimerais pas être à leur place.

Chicago, 19h20 (…)
L’embarquement semble terminé. Une hôtesse raconte un truc sur les bagages laissés au pie de l’avion. J’ai pas pigé mais je sens qu’il va y avoir une merde. Putain j’ai mon ordi dedans. En même temps personne ne bronche. Je dois me faire du soucis pour rien. Bon allez je croise les doigts pour que j’arrive rapidos et que mes 2 valises m’attendent gentiment à l’arrivée.

mardi 18 décembre 2007

L'île de la Tentation

Le thermomètre n’indique que quelques degrés à peine au dessus du zéro. Le vent vous glace le sang. La pluie vous trempe jusqu’aux os. Il fait nuit dès 16h30. Non, le climat irlandais ne donne pas envie de sortir tous les jours. Mais de boire pour oublier, ça oui !

Il faut faire attention néanmoins et se fixer des règles. Personellement et après une task force entre les 2 hémisphères de mon cerveau je m’en suis donné trois. 1/ pas d’alcool en dehors du vendredi et du samedi (+ une exception dans la semaine si l’événement le nécessite), 2/ pas plus de trois verres dans la soirée (sinon, je me lève à pas d’heure le lendemain) et 3/ que de la bière ou du vin. Voilà donc pour la théorie. C’est beau, c’est propre, c’est carré.

C’est surtout très ambitieux, particulièrement à l’approche de Noël où tout est prétexte à boire. Entre vendredi 7 et samedi 15 par exemple, j’ai participé à 3 « X-Mas Party», 2 soirées d’anniversaires, un dîner et à un pot de départ. Ajoutez à cela mon colloc Gerard qui débouche une bouteille de Cava (une sorte de Champagne made in Cataluna) dimanche midi tout simplement pour célébrer « dimanche » (tout est prétexte à boire ici, je vous l’ai bien dit) et m’oblige à la finir car tu comprends, Sullivan, ça se garde pas. Bah non, t’as raison Gégé, aller re-sert moi ! Pas facile donc d’être sobre en Irlande.

Mais finalement, ce n’est pas très important car si le liquide qui fait rire coule gaiement, il coule néanmoins de manière beaucoup plus responsable que lors des fêtes étudiantes, véritables anti-chambres de l’alcoolisme.
Et puis aussi ce n’est pas grave parce que mi-septembre j’ai pris l’habitude d’aller tous les jours faire du sport et que cette bonne habitude permet d’éliminer la quasi-totalité des méfaits du liquide qui fait rire sur mon corps. Le problème c’est que j’ai perdu cette bonne et saine habitude depuis mi-novembre. C’est mal. Je le sais.

Je le vois aussi.
Comment ? Tout simplement parce que je deviens gras. Oh ras
sures-toi lecteur, tu me connais et tu sais que je suis incapable de m’engraisser, plus encore de grossir (ce qui au passage énerve énormément mes collègues qui me voient manger comme un sumo sans prendre le moindre kilo). Néanmoins, de manière quasi imperceptible, je le sens, je suis plus gras qu’avant. En 2008, c’est sûr, c’est décidé, je reprends le sport de manière quotidienne sinon c’est plus Steven et Sullivan qu’on nous appellera avec mon frangin, mais Gros et Gras, et ça je ne peux pas m’y résigner. Maintenant d’ici à 2008…

lundi 3 décembre 2007

Ce que je sais de Lola

Last week, the French Film Festival ended at the Irish Film Institute. When I heard about it I thought: ‘What a great idea to promote French culture!’. So I went to see one of the selected movie the other day*. ‘Lola’. I doubt this movie really helped France.

To fully understand what type of movie this is you’ll have to make an effort of imagination. Think about the worse movie you’ve ever seen. Multiply it by 10. Now substract any scenario that might have been part of this movie. Also get rid of any jokes, funny or not, that could have make you laugh or smile. Add many scenes that make no sense and make sure not to let any hint in those scenes that could lead the viewer to any kind of interpretation. Make this last for two long hours and you might start getting a tiny piece of an idea of how painful this movie was to watch..

Who’s to blame for that terrible moment in cinema’s history? I think there is more than one culprit.

First of all, I’m to blame. I should have known better than to go see an arty movie like this one. Some are outstanding, but too many are just not made for anyone else to watch it than the movie director.

As a normal consequence of this, I’m holding the movie director very much responsible for creating such a movie. And I’m hoping that any kind of producer that might have been involved in this lost a lot of money making and distributing this movie.

But most of all, I think critics and the people who put ‘Lola’ in the French Film Festival selection are to blame. I’m open minded and yet I don’t see how anyone can possibly ever write something good about this movie (unless out of irony). Critics, I believe, simply tend to write good critics about bad movie to differentiate themselves. They admire movies that no one likes so they can go back to their own little world of critics and talk about how they are the only one to understand what the director tried to show and how beautiful it was. Truth to tell, ‘Lola’ was just a bad movie and I got lured into seeing it.

Yesterday started the German Film Festival at the IFI. I’m more and more interested about Germany since I hang out all the time with what I call the ‘German Connection’ here in Dublin. I wonder whether I should go see any of the selected movie if I really want to have a good opinion about that country...
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*I really intended to go see ‘I do’ (Prête-moi ta main) but it was sold out when I got to the IFI. Since I was there and didn’t have any back up plan I pick the next movie which happened to be ‘Lola’.

mardi 6 novembre 2007

Décal(c)age horaire

En Irlande, le décalage horaire est d’une heure en moins par rapport à Paris. Officiellement du moins. Car dans les faits, le décalage est nettement plus important. La vie ici suit un rythme totalement différent qu’au pays de la baguette et du fromage. J’en veux pour preuve deux exemples : l’heure du dîner et le vendredi soir.

A Dublin, s’il te prend cher lecteur l’envie d’aller manger dans un pub pensant ainsi faire comme les locaux, je te déconseille d’y aller sur le coup de 20h comme tu le ferais en France. A 20h le service est fini et on te regarde comme une personne un peu bizarre si tu essayes de commander à manger après cette heure. Après 20h on boit, on ne mange plus. Dennis et moi en avons fait l’expérience lors de notre tout premier jour ici et nous nous sommes rabattus en désespoir de cause sur un kebab pas terrible (normal pour un kebab) avant de retourner dans le pub pour ingurgiter notre toute première Guinness. Finalement on a réussi à se fondre un peu dans le paysage ce jour là. Depuis, rassures-toi lecteur je me fonds nettement mieux dans le paysage grâce aux litres de bière du vendredi soir.


Les sensations de début de week-end sont assez intéressantes en terme de changement des points de repères horaires. Avec TIGF, on commence à boire dès 17h le vendredi. Vu qu’en Irlande la bière c’est du sérieux il ne viendrait à l’idée de personne (même plus de moi d’ailleurs, j’ai pris le pli) de ne pas en enchaîner plusieurs. Si chacun y va à son rythme les plus rapides (mes potes Allemands ainsi que Gerard mon coloc Catalan) ont quand même une certaine influence sur les plus lents (moi) et c’est donc tous en cœurs que nous nous retrouvons un peu éméchés (soyons honnête bien imbibés) alors qu’il n’est même pas 20h. Parfois, la soirée a tellement bien commencé et surtout tellement tôt (record à battre : 16h un vendredi) qu’à 21h on a l’impression qu’il est déjà 1h du mat’ et donc que la soirée va vraiment être longue.

Incompréhensible sur le continent et surtout en Espagne où on commence à sortir vers minuit bien tassé après avoir tout juste terminé une bonne tortilla, l’heure irlandaise, c’est pas simplement une heure en moins sur un cadran d’horloge, c’est surtout un réflexe à prendre : celui de lever le coude.

mardi 30 octobre 2007

Smile you’re being watched

Going to the gym to exercice is among the things I hate most. In my “boring things you can do” list it’s ranked between watching live the drying program of my clothes in my washing machine and waiting 30 minutes for the next train to Cergy since I witnessed the door of the previous one closing just in front of my eyes.

So why did I sign up for a 10 weeks 5 sessions a week program at my local (i.e. Google) gym? Well, it seemed like a good idea at the time I did so. Plus, I never learned how to say “No” (this is a real problem in my life, I might develop why in a post one day). Now I’m stuck with this program since both my roommate and a colleague of mine enrolled as well and count on me to keep all 3 of us highly motivated.

So here I was last Monday at the gym for a 30 minutes session of running that I was already expecting to be boring as always when I found a pair of headphones and the TV switched on a show that was beginning on the BBC. A few cameramen teamed up with 4 police patrols of a rough neighbourhood and I was to watch the most exciting moments of these patrols captured lived on camera. How great!

Story #1: We’re watching the scene from a surveillance camera. A white van is parked on the street. Three 12 years old are cycling in circles around the van. After a couple minutes one of them breaks the front seat widow, steals a package left alone on the seat and cycles away with his 2 accomplices. The kids didn’t see the camera but the camera saw the kids! The chase begins. A helicopter starts chasing the kids that don’t notice they’re being followed. Soon after, a motorcycle and a car join the chase. After a few minutes of unsustainable adrenaline the kids have calmly hidden at their HQ (their mom’s house) and the police arrives only a minute later, enters the house, handcuffs the three 12 years old and discovers what’s inside the stolen package: a pairs of boots. The kids are placed under arrest and brought to the precint. It’s another fantastic victory for the police in the war against criminality.

Story #2: We’re in a car patrol. In front of us a 24 years old in a red Ford Ka just drove into what clearly is a “bus lane only from 8 a.m. to 7 p.m.”. And it’s only 5 p.m. The careless driver is pulled off by the police officers. A €30 fine is issued after a good 15 minutes of explanation of why using bus lanes as a shortcut at that time of the day is a very wrong thing to do.

All the stories were more or less the same pathetic ones, all showing how easy it is to waste the tax payer money (chasing 12 year old with an helicopter!) and how dangerous it is to live in England (think that these stories are supposed to take place in a “hot neighbourhood”). Simply amazing for a French guy who just spent his last 4 years in the urban jungle of Cergy.

Fortunately, this poor quality TV kept me focused on something else than my running and my 30 minutes session felt like 15 only. There is finally one person that benefited from all that money wasted.

mardi 16 octobre 2007

Le Match du Jour

Dans le monde de la restauration rapide le cône est à la mode. Vous connaissiez le cône glacé, le cornet de churros et l’inévitable cornet de frites « d’eul baraque ô frit’ », laissez-moi vous présenter le cornet de pâtes et la pizza en cône.

J’ai découvert ces 2 concepts récemment et s’ils jouent tous les 2 dans la même assiette je pense que l’un et l’autre sont promis à des destins bien différents.

Le cône de pâtes, testé il y a un an, est distribué par PastaCosy, une enseigne qui offre différents choix de pâtes (saumon, carbo, etc…) à emporter et à manger dans un cône en carton. Rapidement servi, les plats se dégustent facilement à l’aide d’une fourchette en plastique. C’est pratique et ça devrait bien marcher. Le succès de la pizza en cône me semble pour sa part moins évident.

D’abord la Kono Pizza met un bon 10 minutes à cuire ce qui est une aberration en restauration rapide. Face au sandwich (vendu dans la seconde), aux plats micro-ondables (réchauffés en 3 minutes) ou au menu Big Mac (5 minutes de la préparation à la digestion) la Kono Pizza se fait ridiculiser par tous ses concurrents. Premier désavantage.

En admettant que, comme moi, le client type soit coincé à l’aéroport de Beauvais sans avoir mangé et n’ai pas d’autres perspectives alimentaire que la Kono Pizza (car bizarrement, tous le reste a été vendu avant lesdites pizzas…) alors d’accord, on peut tabler sur quelques ventes hasardeuses.

Néanmoins, pour le réachat c’est pas gagné. Parce que la Kono Pizza c’est à peu près aussi pratique à manger qu’un cône glacé en pleine canicule (2ème désavantage), à la différence près que la Kono Pizza a profité de ses 10 interminables minutes de cuisson pour vous arriver brûlante entre les doigts (3ème désavantage). Les premières bouchées précautionneuses ne peuvent éviter au cône rigide de se fendre en propulsant une coulée de lave fromagée sur vos doigts. Habitué à gérer pareille situation d’urgence en été, le premier réflexe du client lambda est de lécher ladite substance pour arrêter l’hémorragie de crème glacée.

Dans mon cas ce fût surtout la première brûlure à la langue de mon repas. Plusieurs autres ont suivi et ma langue comme mes doigts meurtris se souviennent de cette Kono Pizza bien mieux que mes papilles qui ne m’ont pas spécialement remerciées pour ce dîner improvisé.
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Le match du jour : PastaCosy vs. KonoPizza
Victoire sans appel de PastaCosy grâce à sa rapidité et sa simplicité. Le business model de la Kono Pizza (clientèle involontaire et réachat plus qu’improbable) est fragile et aléatoire.

jeudi 4 octobre 2007

La fin de ma vie étudiante?

Hier j’ai reçu un message d’une amie de prépa sur Facebook. Elle venait aux nouvelles pour savoir comment s’était passé la fin de mon CDD chez Air France et mon installation à Dublin. Dans son message elle me posait la question suivante : « Ca fait quoi d'avoir quitté -définitivement- le monde de la vie étudiante et de rentrer pleinement dans la vie active?! »

Question normale me diras-tu cher lecteur, puisque, techniquement, pour un œil extérieur, c’est ce que j’ai fait : j’ai quitté la vie étudiante pour rentrer pour de bon dans la vie active. C'est la version officielle.

Ouvre bien grand les mains cher lecteur, car je m’apprête à y déposer un pass backstage VIP : je vais te dire la vérité cachée derrière la version officielle.

Rentrer chez Google comme tu le pré-sent lecteur, c’est pas exactement « rentrer pleinement dans la vie active » comme cela pourrait l’être quand on rentre dans un boîte normale. Rentrer chez Google c’est plutôt passer en douceur d’un monde étudiant où l’on suit des cours à un autre monde étudiant où l’on travaille et met en pratique ce qu’on a appris.

Si le travail y est sérieux, efficace et exécuté consciencieusement, l’ambiance dans laquelle il s’effectue se rapproche plutôt de celle d’un campus étudiant. Des consoles de jeux, des billards, des ballons, des couleurs, et des poufs dans tous les coins sont en effet là pour nous rappeler qu’il est important de se sentir bien au bureau. Dans le même état d’esprit, je n’ai toujours pas vu la moindre personne en costard/cravate depuis un mois que je suis ici (et je doute de ne jamais en voir d’ailleurs). Ici c’est Casual Friday Every Day. La moyenne d’âge est particulièrement jeune (à la louche je dirai 27-28 ans) et les soirées particulièrement nombreuses le vendredi soir et le week-end. Si j’ajoute à cela le fait que toute l’Europe est représentée, je peux même dire que j’ai l’impression d’être en train d’effectuer l’échange Erasmus que je n’ai jamais pris le temps de faire ! Tout bonnement incroyable!

D’ici 10 jours je recevrai mon diplôme de l’Essec qui était censé mettre un terme symbolique à ma vie étudiante mais je pense qu’elle est finalement loin d’être achevée et j’ai plutôt l’impression de prolonger le hold-up que fût mon apprentissage. Les initiés apprécieront...

mercredi 26 septembre 2007

Fish & Chips

I’m a very organized person. Really. I sometime think I’m too organized. Everything always has to be tidy, clean, ticked, within an automated Excel WorkSheet (I swear I’ll switch to GoogleDocs soon) or on my To Do List. That’s the only way I like things to be. I almost never buy something without thinking it over (also known as “Tedying it over” for the lucky few that are watching How I Met Your Mother). It’s ridiculous sometimes to see me debating whether I should buy this or that. To pick my cell phone package for example I’ve created an Excel doc with list of criteria, scores and multipliers assigned to them and formulas calculating which was the most objective choice to make so I could convince myself I was making the right decision. You think I have a problem? You might be right but that’s just the way I am. And from my experience, there are more annoying habits in life.

One thing that comes with being so organized is that I like (have to?) plan things long time in advance. To feel comfortable I need to know what I’ll be doing in the next 12 to 18 months (the long term). I’m not talking about what I’ll be doing every day but at least the job I'll do and the city/country I'll leave in. What’s more, I also like to know what I’ll be doing in the next few hours or tomorrow (the short term). I’m pretty good at organizing this too. I usually write down on a post it note everything I need to do hours after hours. You think I have a problem? Again, I keep this for me and usually don’t bother people with it although my brother Morgan once made me eat that very post-it note (I was pissed that he delayed my post-it schedule. He was right to let me know I over reacted that time but I wish he would have made his point differently).

By now you get that I’m a very organized person who always know what he’s doing in one year or one hour from now. What I’m very bad at, is to plan things for next week-end.


Because I’m too focused on next year and tomorrow I usually forget to plan things for my week-ends. I don’t have enough fingers on my two hands to count how many days off I forgot to plan things for. You know, these days off that allow people to take a 3-days week-end to visit their parents or take mini-vacations? Well I always failed to make the most of them. I can’t seem to be able to anticipate these when I’m so good at anticipating all the rest.


I’m telling you this only to stressed the fact that I actually did something interesting last Sunday although I brilliantly failed to plan it again. I had a party (my roommate did to be honest) on Saturday where I talked with people that invited me to join them for a trip to Howth on the very next day. Howth is a fishermen village in the North of Dublin. After being here for almost a month now this was the first time I wasn’t looking for an apartment so I jumped on this occasion to finally get to visit a little bit this beautiful country. The plan was amazingly simple: walk near the cliffs by the sea after had a classic Fish and Chips for lunch. How lovely! And so Irish too!

So off we went on Sunday. We were supposed to eat Fish & Chips for lunch. I made sure to be hungry by the time would get to Howth (2:30 pm) to enjoy lunch even more. Well, I wasn’t alone (we were 10 to 12 I’d say) and the plan switched to walking first. I looked at the other guys who were just as disappointed as me to postpone eating. Girls (always on a diet and glad to avoid putting on some more fat) usually don’t mind this kind of things. For guys it’s different. We’re always (and I couldn't stress that word enough) hungry. But it’s okay, we could wait another hour and after making sure we’d be back to eat in an hour we started walking toward the cliffs.

An hour later, once on top of the cliffs (or so I though it was) the program changed again. The girls now wanted to go to the (very) top of the cliffs for a two and a half hour “lovely walk”. 3 guys and I felt like we had to step up and announced to the pack that we had to split now, our survival depending on it. After a quick talk, the four of us were firmly walking to the fish and chips place to tackle our first real irish meal.


Once at the restaurant, we ordered the food and enjoyed our meal. It was no cheap or fancy place but still a pretty good restaurant. A beer helped us have fun while eating.

On my way back to Dublin I met friends that went to play golf in Howth too as I discovered. We laugh in the train and once home I though I had a very nice Sunday. And I would still remember it as such had I not entirely vomited that very evening what has become now my first and last Irish Fish and Chips. I guess, the restaurant wasn’t so good after all…

dimanche 16 septembre 2007

Feu rouge!

En tant que piéton depuis 24 ans (et pour quelques années encore à n’en point douter), j’ai peur des voitures. Ou du moins j’essaye d’être aussi prudent que possible lorsque j’en croise une sur ma route.

A Cergy, de ce côté-là, j’étais tranquille. Lors de la construction de la ville, les architectes avaient en effet tout fait pour séparer autant que possible voitures et piétons, créant par exemple de nombreux ponts au dessus des routes. Même si l’idée n’a pas eu le succès qu’elle méritait, je trouvais le résultat plutôt agréable.

A Paris, à part peut-être sur les Champs-Élysées où il est nécessaire d’avoir de bons réflexes, les voitures ne sont pas tellement un problème non plus. Il faut être attentif aux couloirs de bus, c’est vrai mais pour le reste, il n’y a pas trop de règle à suivre. Les feux rouges pour piétons sont d’ailleurs plus considérés par les français comme une simple opinion qu’une réelle interdiction.

Par contre à Dublin, être piéton me semble vraiment dangereux parfois. Déjà, il faut bien se dire que mes réflexes de continental sont mis à rude épreuve par le fait qu’ici les voitures roulent de « l’autre côté » (aussi appelé le « mauvais côté ») de la route. Du coup, on a l’habitude de regarder à gauche puis à droite alors qu’ici c’est à droite puis à gauche. Jusque là rien de bien méchant. Le vrai problème est ailleurs. Il est double en fait.

D’abord, les rues semblent plus étroites qu’en France et donc même si on marche sur le trottoir les voitures et les double deccker nous frôlent trop souvent à mon goût. Ensuite, les automobilistes (et à ce niveau là les chauffeurs de bus méritent la palme) donnent l’impression de préférer écraser les piétons qui se seraient égarés sur un passage cloutés plutôt que de freiner. Probablement qu’un piéton mort vaut mieux qu’un piéton qui ralentit les voitures ici.

En tous cas, si je peux donner un conseil à tous les piétons de la ville (et surtout aux piétons étrangers peu habitués aux mœurs locales de la conduite à droite) c’est de marcher strictement sur les trottoirs et de respecter scrupuleusement les feux de circulation. Sans rire, votre vie en dépend…

vendredi 7 septembre 2007

Is the room still available?

Jeudi, 18h. Je finis ma pinte de Budweiser en compagnie de Dennis et Gerard, 2 Nooglers comme moi. On avait l’après-midi de libre aujourd’hui pour s’occuper de formalités administratives (ouvrir un compte en banque, effectuer les démarches pour obtenir un numéro de sécurité sociale, …). On a plutôt bien bossé puisqu’on a réussi à tout faire, du coup on est allé boire une bière. Normal, c’est l’Irlande. Mais bon j’ai une visite pour un appart à l’autre bout de la ville dans 30 minutes alors il faut que j’y aille.

L’appart en question a l’air plutôt sympa. L’annonce dit qu’il s’agit d’une « double room » (lit double), dans une colloc avec 2 italiens. Géographiquement bien situé, il y a le WiFi et tout et tout pour un loyer mensuel de 550€, ce qui est correct pour Dublin. Lorsque j’ai appelé tout à l’heure le type m’a dit que les visites commenceraient à 18h30. J’ai décidé d’y être dès le début pour maximiser mes chances. Je le sens bien

18h23. J’arrive devant l’immeuble. A priori je dois être le premier. Je frappe. Un type ouvre la porte et me dit « Sorry, the room is gone » ! Les visites n'ont même pas commencées que l'appart est déjà parti.

Voilà qui illustre assez bien la situation de l’immobilier à Dublin, l’une des villes où la croissance économique est l’une des plus forte d’Europe et où les étrangers se comptent par milliers.

Voilà qui illustre tout aussi bien l’avancée de mes propres recherches de logement. Cela fait une semaine que je suis ici et je n’ai toujours pas trouvé ce que je cherche. Mais à défaut de trouver mon « chez moi » je me suis dégoté une « solution de secours » en la personne de Gerard qui a une chambre de libre dans son appart pour me loger jusque fin septembre si besoin. Mes recherches sont ainsi moins stressantes mais tout aussi infructueuses.

dimanche 2 septembre 2007

Dreaming of streaming

On nous le dit, on nous le répète, télécharger c’est mal. Pour bien nous le faire comprendre on condamne même régulièrement un internaute ou deux de manière symbolique. Ca n’empêche pas les millions d’autres de continuer de télécharger m’enfin, c’est mal.

Pour m’éviter tout un tas d’ennuis aussi bien judiciaires que pratiques (il faut prendre le temps de télécharger les films/séries qui vous intéressent et ensuite les stocker, le tout étant coûteux en place sur les disques durs et donc en argent sonnant et trébuchant) je me suis mis depuis quelques mois à regarder les derniers épisodes de mes séries favorites quasiment exclusivement grâce à la technique du « streaming ».

Plusieurs sites plus ou moins pratiques sont disponibles sur internet et offrent un très large choix de fichiers à regarder jusqu’aux plus récents (j’ai par exemple regarder Die Hard 4 pas plus tard que la semaine dernière). Le seul petit hic c’est la qualité, parfois moyenne bien que généralement plus que suffisante, des vidéos disponibles.

Bref le streaming fait de moi un internaute comblé, d’autant qu’en France les connexions internet sont haut-débits, ce qui est indispensable pour le streaming.

Oui mais voilà, au moment même où j’avais trouvé les bons sites de streaming et où je commençais tout juste à maîtriser la chose, i.e. il y a quelques jours, je suis parti en Irlande. Et là, niveau internet, c’est une autre histoire.

Selon les dire de Samuel et Grégory (2 pti’gars bien de chez nous avec qui je vais peut-être habiter quelques temps), l’Internet haut-débit à la Free et autre Neuf Telecom, ici ils ne connaissent pas vraiment. Enfin ils ont bien un accès rapide mais on est loin des vitesses françaises. Alors j’ai comme l’impression que mes jolies petites séries en streaming je vais avoir un mal fou à me les regarder. De toutes les façons, pour l’instant je n’ai pas d’appart alors j’ai d’autres chats à fouetter que de savoir si on peut streamer pépouze au pays de la Guinness.

vendredi 31 août 2007

And the winner is ...

Je suis déçu. Très déçu même.
La raison ? Toi cher lecteur.


Pour la première fois depuis que j’ai ouvert ce blog, tu n’as pas été au niveau de mes attentes pourtant limitées voire proches du néant.


En début de mois j’ai lancé un grand jeu spécialement pour toi. Les règles quasi inexistantes, les réponses multiples et le prix de qualité étaient censés faciliter ta participation mais je n’ai dénombré que 2 joueurs.


Et bien tant mieux pour eux !

Car en l’absence de concurrence c’est ensemble qu’ils remportent mon jeu et qu’ils auront la joie et l’ivresse de partager une bouteille d’une grand cru bordelais.


Voilà qui te punit toi qui n’a pas daigné jouer. Tu le sauras, sur mon blog, quand on joue, on est récompensé.

dimanche 12 août 2007

Put your hands up for Detroit

"Flight attendants are demanding" once told me Sandrine, a colleague who was driving me home after my Boston flight. At the time I'd been flying for only 2 weeks and didn't know any better so I took her word for it. Today, after 2 months in the job, I know what she meant.

It stroke me when I received my August schedule on which I saw I was going twice to Toronto and I felt disappointed about it. Can you believe it?! I'm being sent twice to Toronto in the same month and I dare complain! (I even tried to switch the second flight with a Chicago one, in vain). How spoiled did I become!?

Fortunately, to balance my "bad luck", I had the pleasure to see the 3 letters DTW printed in my schedule too. This meant I was going back to Michigan 6 years after I left it.

Thanks to Vicky and Floyd I managed to make the most out of the little 24 hours I had in the Great Lakes State. Among other things I ate breakfast at Nick's in downtown Durand and ordered a ham and cheese omelette just like I used too after soccer practice. I also many of the people I missed all this time.

After these 24 hours , it's clearer than ever in my mind that I must not wait another 6 years to go back to Durand.

----- Flight's details
... soon ...

Le saviez-vous?

Saviez-vous que la loi sur le service minimum est une ânerie? Saviez-vous que 98% des retards dans les transports en commun sont dûs à des incidents techniques et non à des grêves? Saviez-vous que la solution à tous vos problèmes serait de "laissez-faire le dialogue social"?

Vous trouvez que tout ceci manque de clarté, de précision voire même qu'on frise le hors-sujet? C'est pourtant l'argumentation, aussi confuse que peu convaincante, que 2 des personnes qui entendent reconstruire la gauche m'ont servi au petit-déjeuner jeudi dernier pour m'expliquer que le salaire minimum est un leurre.

Lorsque j'ai d'abord entendu parler François Hollande tenter maladroitement de me convaincre sur France 2 vers 8h qu'il avait raison, j'ai d'abord pensé que lui ou moi devions être mal réveillé, l'un incapable d'être cohérent, l'autre incapable d'écouter. Mais quand 30 minutes plus tard Annick Lepetit est apparu sur itélé avec les mêmes arguments, le doute n'était plus permis: le PS n'avait rien compris (ni rien appris).

Son argument numéro 1 pour m'expliquer que l'UMP est à l'ouest sur le sujet est de dire que 98% des retards sont dûs à des incidents techniques et que le service minimum ne résoudra pas les retards du quotidien. Pas étonnant car le service minimum (dans les transports du moins) a simplement pour objet de permettre aux gens d'aller travailler les jours de grêves et non pas d'éviter les retards du quotidien.

Mis face à son incohérence par l'animateur, Annick se recroqueville alors et feint de ne pas comprendre pour finalement expliquer que faire une loi ce n'était vraiment pas nécessaire et qu'il aurait fallu "laissez-faire le dialogue social". Intrigué, l'animateur d'itélé, vraisemblablement en relation télépathique avec moi ce matin, demande alors des précisions sur ce fameux "dialogue social" véritable réponse miracle du PS depuis la campagne de Ségo. Annick s'est alors contenté de botter en touche en disant, en résumé, que sa réponse était claire comme de l'eau de roche. Ah bon?

Avec une opposition pareille, ils vont être beaux les débats pendant 5 ans...

mercredi 1 août 2007

A vos marques... Prêts... Googlez!

Il y a une question que je me pose depuis longtemps et qui reste encore aujourd'hui sans réponse. Vous voyez les grues qui poussent comme des champignons dans les villes en pleine expansion? Et bien savez-vous comment les ouvriers font pour les assembler et les faire tenir debout? Si oui, dites-le moi car je n'en ai aucune idée et cela me tracasse drôlement. Je pourrais bien sûr trouver la réponse sur Google mais je préférerais nettement tomber sur un chantier où les ouvriers sont en plein assemblage de ce mécano géant, m'asseoir avec une nectarine fraîche et un coca glacé et regarder l'engin grandir et s'ériger fièrement vers le ciel. Un jour peut-être...

Des questions comme celle-là j'en ai plein dans la tête. Depuis lundi et mon escale à Toronto j'en ai une nouvelle. J'ai été dîner pour la seconde fois de ma vie dans un restaurant panoramique circulaire. Comme la première fois le repas était de grande qualité mais cette fois-ci la vue était encore plus impressionnante. Jugez plutôt!

Ma question est donc la suivante: Comment fait-on pour construire une telle tour (553m de haut tout de même)?!

Et encore, ce n'est pas trop la tour en elle même qui m'interroge car je conçois à peu près comment on a pu empiler des milliers de tonnes de béton, mais la soucoupe du restaurant, ils ont fait comment? Montée pièce par pièce? Amenée par les airs avec un hélico géant? Créée par Dieu qui l'a posé là sans autre explication juste parce qu'il s'ennuyait? Ou alors est-ce en fait une rampe de lancement pour vaisseaux extra-terrestres et la construction de ladite tour aurait-elle fait l'objet d'une joint-venture avec les martiens? (théorie toute personnelle qui a ma préférence car elle a l'avantage d'expliquer le rendu peu conventionnel de la construction). Le mystère reste entier mais plus pour très longtemps, grâce à votre aide!

Je retourne à Toronto le 28 août et j'irai chercher la réponse au pied de la tour mais d'ici là, j'ouvre le 1er jeu concours de mon blog! Envoyez-moi votre réponse à cette question avant le 27 août minuit (1) et vous gagnerez peut-être une bouteille d'un grand cru de vin de bordeaux (2). A vos marques... prêt... Googlez!

(1) heure d'affichage de votre réponse sur mon blog faisant foi
(2) un tirage au sort regroupant les participants ayant soit donné la bonne réponse soit une réponse m'ayant amusée sera effectué par mes soins sans contrôle d'huissier.
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dimanche 29 juillet 2007

Ca c'est Cergy!

"Félicitations!"

C'est ainsi que commence la lettre que j'ai reçu de l'Essec la semaine dernière dans laquelle se trouvait mon certificat de diplôme. Ce courrier que j'ai ouvert comme n'importe quel autre n'était pourtant pas quelconque, c'est celui qui mettait un terme à ma vie d'étudiant. Ce n'est pas rien!

Car en disant adieu à l'Essec je dis aussi adieu à un rythme de vie ultra sympa: 3h de cours par jour seulement, des soirées toutes les semaines voire plusieurs fois par semaine, un campus constamment en activité, des assoces par dizaines et des jeunes par centaines à portée de main: le panard total! Tout ça va me manquer c'est sûr.

D'un autre côté, en finir avec l'Essec c'est aussi en finir avec Cergy, et ça c'est un mal pour un bien. Très honnêtement Cergy ce n'est pas si mal qu'on le pense souvent mais ce n'est pas non plus aussi paradisiaque que la mairie veut bien nous le faire croire (voir la campagne de communication). Alors OK, le parc, les étangs, les bois, tout ça c'est agréable mais, sans même évoquer la fameuse interconnection du RER A à Nanterre-Préf qui saute pour un oui ou pour un non et qui rend la ville difficile d'accès, Cergy c'est infesté de jeunes individus dont on se passerait volontiers (voir notamment un de mes articles précédent "Merci l'ami!"). D'aucun les appelerait des "racailles" et finalement... ben, oui c'est exactement ce qu'ils sont. Du coup on fait constamment attention, on est systématiquement sur ses gardes. C'est fatiguant.

En 4 années je n'ai pas eu trop à me plaindre: un sac et un téléphone volé. Ça aurait pu m'arriver à Paris aussi (d'ailleurs ça m'est arrivé à Paris aussi!) et puis ça s'était fait sournoisement et donc sans violence. Il y a 2 jours je m'apprêtais donc à quitter Cergy sans jamais mettre fait agresser. J'étais content de moi. C'était il y a 2 jours...

Entre temps il y a eu 5 blacks, mon téléphone (décidément) et moi à Cergy Le Haut. C'est là que le fan de documentaires animaliers que je suis a compris ce que doit ressentir une pauvre petite gazelle isolée dans la savane au milieu des lions. Autant vous dire que les bookmakers du coin ne donnaient pas cher de ma peau.

Et pourtant! Comme cela arrive parfois dans la savane, je m'en suis tiré. Telle la gazelle je suis tombé dans le champs. Une fois. Deux fois. Et par 2 fois je me suis relevé évitant les coups de griffes et donnant à mes petites jambes carte blanche pour me sortir de ce mauvais pas.

Au final j'en suis quitte pour une belle poussée d'adrénaline et un jean à laver mais je peux dire que l'agression à Cergy "c'est fait!". Et quant à mes adieu à cette ville, c'est sans regret comme dirait l'autre!

lundi 16 juillet 2007

Y a t-il (besoin d’) un pilote dans l’avion?

Qui n’a jamais vu de film catastrophe dans lequel il se passe un problème dans un avion de ligne qui perd soudainement ses 2 pilotes pour une raison ou pour une autre (attentat raté, épidémie, explosions diverses, orage, serpents à bord ou simplement tourista aigüe du commandant) ? Personne évidemment car une telle situation est bien trop effrayante pour qu’Hollywood ne nous la serve pas régulièrement sur grand ou petit écran et généralement dans des nanards.

Et pourtant, faut-il vraiment avoir peur dans une telle situation ? Pour tous ceux qui répondraient oui à cette question, cet article devrait vous rassurez.

Je veux en effet mettre ici fin à une idée reçue. Je l’ai appris par hasard et si je ne l’avais pas entendu de la bouche même d’un commandant de bord je ne l’aurai pas cru mais un avion peut techniquement se poser tout seul, sans intervention humaine. Le pilote automatique ne peut pas gérer tous les paramètres (type remettre les gazs en cas de problème sur la piste, etc...) et cela explique que les pilotes restent une denrée rare, précieuse, chouchoutée et payée comme telle mais le principe est là: en l'absence de pilote, pas la peine de trouver un passager qui aurait vaguement pris une leçon de pilotage il y a 15 ans pour tenter de sauver tout le monde, la technologie est là pour nous protéger.

Surprenant non ?
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mercredi 11 juillet 2007

What's next?

After I’ve graduated in France, I went to live for one year with Vicky and Floyd in Durand, Michigan. For many reasons this year was one of the happiest of my life. I didn’t have to worry about having good grades (although being who I am, I was making sure I did), I was in a way in vacations for the entire year, my family was great (and this is a HUGE understatement), I was playing soccer (I need to mention here that I went to the girl soccer team camp which probably was my best week of vacation ever because a/ it was in Florida and b/ I was litteraly surrounded by 20 to 30 beautiful girls…). Although the main point of the all trip was simply to come back fluent in English (it turns out I rather learn American, which is a bit different) I also discovered and experienced many things among which Track & Field (such a fantastic memory) and baseball.

About baseball though, there is one thing I’ve always been a bit disappointed about. On the one day I went down to
Detroit to actually see a real baseball game, this very game got cancelled because of the rain. It was too close from my flight home to make it to another game and I never got to attend a game that year.

Ever since I’ve been crazy about baseball. But living in France offers very little occasion (if any at all) to watch or play baseball. 4 years ago, while in Japan where baseball is big too, I got to finally see a game. But it didn’t had the taste of MLB.

So when flying over the Atlantic I heard that both co-pilots of my crew were heading to San Diego on the next day to catch a MLB game, I jump in the cockpit and made sure these 2 fellows would let me ride with them! Finally I had my game.

The Padres dominated the Atlanta Braves 8-5 and I got one more thing done on my to do list. What’s next?

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Les détails du vol

Vol
AF 074 à destination de LosAngeles, Etats-Unis (LAX)
Départ: 6 juillet, à 16h30
Retour: 9 juillet, à 16h45
Temps de vol: 11h

Appareil: Boeing B777-300

Equipage
: 14 PNC + 3 PNT
Heure locale: Paris - 9h

vendredi 6 juillet 2007

1983

4500 km d'Est en Ouest, 2500km du Nord au Sud, 4 fuseaux horaires et 17 fois la France, bref les Etats-Unis c'est grand. Très grand. Avec 12 villes desservies par Air France au départ de Roissy j'ajouterai même qu'il n'y a que le choix de l'embarras pour m'y envoyer. Et bien malgré ces statistiques vertigineuses c'est à Boston, dans la ville la plus irlandaise des Etats-Unis (même McDo a troqué sa couleur rouge pour du vert, c'est dire!), que j'ai posé le pied dimanche.

Alors certains parleront de coïncidence là où il faut en réalité voir un complot machiavélique qui dure depuis 24 ans!

Cela ne m'avait pas frappé avant ce week-end mais il est maintenant clair dans mon esprit qu'une force que je n'arrive pas encore à identifier (DGSE, CIA, KGB, IRA) cherche à m'envoyer en Irlande. Ma famille est mouillée la dedans, j'en suis sûr.

Tout à commencé dès ma naissance lorsqu'il a fallu me donner un prénom. Pierre, Paul ou Jacques auraient fait des prénoms charmants? C'est Sullivan qui m'est attribué. Le complot démarre. Petits, mes frères et moi avions chacun notre couleur de chambre et de serviette de table. Comme par hasard mes frères héritent du jaune, du rouge et du bleu ne me laissant que le vert...

Il y a 18 mois c'est l'implication de mon propre frère jumeau que je découvre. Sous prétexte d'une soirée qui tombe le jour de mon 23ème anniversaire il se met à me faire boire à nouveau avec pour but caché, j'en ai la certitude, de m'entraîner à encaisser la Guinness. En passant par Riverdance, les Corrs ou donc Boston, je pourrais trouver beaucoup d'autres exemples de ce que j'avance et surtout que je ne suis pas fou!

A l'heure de partir (Enfin! diront certains) à Dublin, je pense avoir trouvé qui me surveille depuis tout petit. Après tout, ne compare-t-on pas mon futur employeur à Big Brother?
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Les détails du vol
Vol AF332 à destination de Boston, Etats-Unis (BOS)
Départ: 1er juillet, à 13h15
Retour: 3 juillet, à 6h20
Temps de vol: 6h30
Appareil: Airbus A340-300 (capacité: 290 passagers)
Equipage: 10 PNC + 2 PNT
Heure locale: Paris - 6h

samedi 30 juin 2007

La demi-baguette

Cela fait maintenant 6 ans que le lillois d’origine que je suis vis en région parisienne. Depuis 6 ans, j’observe les parisiens (banlieusards compris) avec étonnement parfois. On dira ce qu’on voudra mais les parisiens ne sont pas comme nous autres provinciaux. Ils ont de drôles d’habitudes. Parmi tant d’autres il faut que je vous parle de la « demi-baguette ».

Partout en France, lorsqu’on va à la boulangerie on demande un nombre entier de baguette : une, deux, trois, etc… et il ne viendrait à personne l’idée de demander simplement une demi-baguette. Drôle d’idée non ? Et bien à Paris, les gens achète des demi-baguettes et cela ne choque personne. Sauf les provinciaux bien sûr.

Toujours est-il qu’hier, à 19h53, lorsque j’ai réalisé que je n’avais pas de pain pour accompagner mon fromage et mon beurre, j’ai pris mes clefs dans une main, 1€ dans l’autre, j’ai sauté dans mes chaussures, j’ai dévalé les marches de mon immeubles quatre par quatre j’ai couru à la boulangerie, et tout ce qu’il restait c’était … une demi-baguette !

Laissez-moi vous dire que je l’ai prise et que je l’ai savouré cette fichue demi-baguette ! Sans ce concept bizarre la personne avant moi aurait acheté la baguette entière et je n’aurais pas eu la moindre miette de pain. Ils ont finalement de bons côtés ces parisiens.

dimanche 24 juin 2007

La (belle) vie d'escale

Aussi loin que je puisse rembobiner ma petite mémoire, je ne me souviens pas avoir jamais voulu être stewart. Éboueur pour m'accrocher au camion, policier pour attraper les méchants ou vétérinaire pour soigner les animaux, ça oui, je m'en souviens. Mais stewart, ça ne m'avait jamais traversé l'esprit.

D'ailleurs, quand j'ai dit à mes petits camarades d'école que j'allais faire ça cet été, plusieurs m'ont regardé comme si j'étais un extra-terrestre. Ils ne comprenaient pas comment quelqu'un d'apparemment sain de corps et d'esprit pouvait préférer faire "femme de ménage de l'air" (véridique, je l'ai entendu dire) plutôt qu'un stage en cabinet d'audit, de conseil ou en "banque d'aff' " (ces 3 métiers absorbants plus de la moitié d'une promotion d'Essec). Les raisons sont pourtant évidentes! Encore faut-il ne pas avoir pour objectif prioritaire dans la vie de gagner de l'argent en masse. Sans même aborder le nombre incroyable de destinations qui s'offrent à moi et le potentiel d'aventure quasi sans fin que cela représente, la confortable vie d'escale devrait suffire à convaincre les plus réticents.

Il faut bien comprendre une chose tout d'abord. Je travaille lorsque je suis en "rotation" (1 vol aller-retour). Si la rotation dure 4 jours, Air France considère donc que je travaille 4 jours d'affiler. Normal.

Vraiment? Ça dépend du point de vue. Parce que en réalité, si j'ai effectivement l'impression de travailler pendant le vol aller et pendant le vol retour, lorsque je suis en escale c'est avec un sourire jusqu'aux oreilles et sur le ton de la plaisanterie que je dis que je "travaille". Jugez plutôt: pendant 48h je suis logé dans un hôtel de luxe, sur une île de rêve, je pars faire de la plongée, je me la coule douce au soleil, je me baigne dans une eau à 27°, je mange dans des restos sympa, je visite un peu, je profite d'une piscine en cascade, je sors avec l'équipage etc... le tout aux frais de la princesse ET payé.

Alors quand certains me disent que j'aurais dû choisir la Défense, là aussi j'ai un sourire jusqu'au oreilles.
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Les détails du vol
Vol AF 656 à destination de Fort-de-France, Martinique (FDF)
Départ: 21 juin, à 16h15
Retour: 24 juin, à 11h20
Temps de vol: 8h
Appareil: Boeing 777-300 (capacité: 482 passagers)
Equipage: 12 PNC + 2 PNT
Heure locale: Paris - 6h

Saga Africa

Fin 2004 j'ai été faire un stage de 3 mois au Liban. En arrivant à Beyrouth, ce qui m'a frappé c'est le décallage entre l'image que l'on se fait du pays en France (i.e. complètement détruit, etc...) et la réalité (j'ai découvert un Beyrouth flambant neuf à certains endroits et globalement en bon état dans le reste de la ville.

A l'inverse, l'Afrique que j'ai aperçue lors de mon premier vol ressemble en tout point à ce qu'on voit à la télé. Vous vous imaginez des villes poussièreuses, des enfants pieds nus jouant au football avec des conserves, des étalages moins alléchants qu'un banal stand de "bradeux", des vieux camions surchargés et de la récup' dans tous les coins? BINGO! C'est Cotonou! Autant dire que je comprends les gens qui viennent tenter leur chance en France.

Mais en l'espace d'un week-end j'ai compris que l'Afrique se caractèrise aussi par une formidable joie de vivre qui trouve sont paroxysme dans le football. L'équipe nationale du Togo est descendue dans mon hôtel pour préparer le match du dimanche contre le Bénin. Des dizaines de supporters togolais aux couleurs de leur équipe attendaient les cars des joueurs en chantant et dansant à quelques pas de l'hôtel (et donc de moi), transmettant ainsi une bonne humeur contagieuse.

C'est aussi ça l'Afrique!

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Les détails du vol
Vol AF 814 à destination de Cotonou, Bénin (COO)
Départ: 15 juin, à 13h20
Retour: 18 juin, à 6h20
Temps de vol: 6h
Appareil: Airbus A340-300 (capacité: 272 passagers)
Equipage: 10 PNC + 2 PNT
Heure locale: Paris - 1h

mercredi 13 juin 2007

Raid et Baygon

Mon premier vol est dans 2 jours. Même si être diplômé de Polytechnique n’est pas un pré-recquis pour être steward, il y a quand même pas mal de choses à savoir et à savoir faire. C’est un vrai boulot avec ses avantages certes mais aussi ses inconvénients et ses exigences. Du coup, pour être à la hauteur de la mission qui m’est confiée, je me suis mis à réviser un peu hier. J’ai reçu une documentation dense pendant mes stages de formation et j’aimerais autant la maîtriser avant de partir plutôt que de me retrouver tout con en vol. En ouvrant mon classeur j’ai découvert qu’être steward comportait aussi des risques. Petit tour d’horizon.

D’abord il y a les maladies infectieuses. C’est loin de n’être un risque que théorique lorsqu’on voyage en zone tropicale (le Bénin par exemple…). La liste est longue mais il faut entre autres compter sur le paludisme, la fièvre jaune, la dengue voire le chikungunya, sans parler de la rage, du tétanos, la larva migrans ou la bilharziose (parasite aquatique). Pas très rassurant tout ça, hein ? Ce n’est que le début : le choléra, l’hépatite A, l’amibiase et autre parasites digestifs sont aussi au programme. Arrivé à ce stade de la lecture, soit le chapitre 1, je me demandais déjà si j’avais une chance, même infime, d’en sortir vivant de mon CDD de steward.

Si par chance je réussi à slalomer entre les moustiques et les parasites, j’ai droit d’affronter les dangers du chapitre 2 : hypoxie d’altitude, aéroembolisme (surtout si je compte faire de la plongée, ce qui n’est donc plus sûr), otite barotraumatique, exposition aux rayonnements cosmiques (entendez irradiations), troubles du sommeil, etc… J’en passe et des meilleures !

Vous comprendrez que j’ai donc été faire un tour à la pharmacie ce matin pour aller acheter tout ce qu’il faut d’anti-moustique pour mes vêtements et pour ma petite peau ainsi que du désinfectant pour les mains (comme conseillé par mon nouvel employeur). Ca me rassure et ça rassurera ma maman.

A part ça je suis toujours content de partir évidemment :)